Bienvenue dans l’un des plus longs sketchs géopolitiques de ces dernières décennies : Ukraine, saison 3 : « Tout va bien, merci ». Le scénario est connu : l’Ukraine va gagner, la Russie va s’effondrer, et l’OTAN va sabrer le champagne. Sauf que… spoiler alert : L’Ukraine a perdu. Et tout le monde le sait. Mais comme d’habitude, on continue la danse du ventre médiatique pour ne pas perdre la face devant la populasse
1. Sur le terrain, c’est plié
Commençons par la base : les cartes. Depuis juillet 2024, la Russie contrôle environ 20% du territoire ukrainien (contre 7% avant 2022). Les lignes de front sont bétonnées, figées, bétonnées et re-bétonnées depuis six mois. Malgré la fanfare des livraisons de F-16, de HIMARS et autres gadgets de l’OTAN, ça bouge plus d’un poil de cosaque.
Les pertes ukrainiennes ? On est sur du 5 000 à 10 000 soldats par mois selon les estimations du Pentagone (source : Department of Defense, briefings 2024). Même le chef d’état-major ukrainien, Syrskyi, le concède du bout des lèvres : il reste moins de 500 000 hommes mobilisables (source : ISW, juillet 2024). Et pendant ce temps, Moscou garde sous le coude 2 millions de réservistes bien au chaud (source : RUSI, juin 2024).
2. Démographie : un pays vidé
L’Ukraine comptait 41 millions d’habitants avant l’invasion. Aujourd’hui ? Entre les réfugiés (6,5 millions hors UE, d’après l’ONU), les exilés économiques et les pertes militaires, le pays est saigné à blanc. L’épuisement humain est total, alors qu’en face, la Russie puise encore dans un réservoir démographique largement supérieur.
3. L’industrie de guerre : David contre Goliath… sans fronde
Côté production militaire, l’écart est abyssal :
Capacité | Russie | Ukraine + Occident |
---|---|---|
Obus/jour | 10 000 | 3 500 |
Chars produits/mois | 120 | 20 |
Missiles hypersoniques | 50+ | 0 |
Sources : SIPRI, RUSI, TASS, ISW (rapports 2023-2024)
L’industrie russe tourne à plein régime. L’Ukraine, elle, survit sous perfusion occidentale. Même avec les promesses de munitions de l’UE, seulement 30% des 1 million d’obus promis ont été livrés (source : Politico, avril 2024).
4. L’Occident souffle dans le vide
Washington a reporté à 2025 son aide de 61 milliards de dollars (source : Congressional Budget Office, mai 2024). Les Européens, eux, discutent toujours autour des tables rondes de Bruxelles pendant que le front s’effondre.
Quant aux fameux F-16 ? L’arme qui allait renverser la guerre. Premiers arrivés mi-août 2024 (Danemark, Norvège, Pays-Bas).
Début 2025 : une vingtaine opérationnels environ (source : Financial Times, Politico 2025). La Belgique prévoit encore des livraisons (30 appareils)… mais pas avant fin 2025 (source : Reuters, avril 2025). Et la casse ? Déjà 3 F-16 perdus : 2 incidents mécaniques, 1 crash (source : Business Insider, mai 2025).
Le vrai problème ? Ce sont des versions anciennes, peu modernisées, souvent sans liaison Link 16, ni radars AESA modernes. Résultat : de quoi faire du show médiatique, mais opérationnellement, on reste très en dessous du besoin réel.

5. L’économie ukrainienne : sous perfusion
Le PIB ukrainien a chuté de 30% depuis 2022 (source : FMI, rapport 2025). La dette publique flirte avec les 90% du PIB (source : Banque mondiale, juin 2024). Et l’État ne tourne que grâce aux milliards injectés par les USA et l’UE. En clair : un État zombie sous respiration artificielle.
6. La stratégie russe d’usure
Moscou applique la vieille recette soviétique : “On a le temps, les moyens, et la profondeur stratégique.” Résultat : 3 fois plus d’artillerie, une économie de guerre résiliente (6% du PIB consacré à la défense contre 1,5% côté UE, source : SIPRI 2025) et un moral en béton armé dans le Kremlin. 2 millions d’hommes en réserve. Poutine peut tenir indéfiniment. Zelensky, lui, voit ses stocks d’hommes et de munitions fondre.
7. Les scénarios sur la table
A ce stade, les options sont tristement limitées :
- Effondrement militaire ukrainien (d’ici 2025 selon le RUSI)
- L’Ukraine capitule discrètement (2025), Zelensky signe un truc vague, la Crimée reste russe, l’Occident crie à la “paix honorable”. Dans les faits : Poutine a gagné.
- La guerre s’éternise. Plus de morts, plus de ruines, plus de dettes. L’Occident finit par se lasser (comme pour l’Afghanistan).
- Gel du conflit façon Corée (partition de facto)
- Escalade OTAN-Russie avec, en bonus, et là, c’est l’apéro nucléaire tactique (missiles Iskander déjà déployés, source : TASS). Un con qui tire un missile trop loin, et « pouf », on passe en mode Fallout. Bonne nouvelle : Plus besoin de payer son crédit immobilier.
Les raisons bidons de l’Occident pour continuer cette guerre
A) “On défend la démocratie !” (Traduction : on vend des armes)
Lockheed Martin, Raytheon et autres marchands de mort se frottent les mains. +30% de chiffre d’affaires depuis 2022, merci la guerre ! Pendant ce temps, le contribuable européen paie, et le mec moyen s’étrangle en voyant sa facture d’électricité.
B) “Poutine est le nouveau Hitler !” (Sauf qu’il gagne)
Comparer Poutine à Hitler, c’est sympa en discours politique, mais sur le terrain, le gars est en train de gagner. 20% du territoire ukrainien sous contrôle russe, des usines d’armes qui tournent à plein régime, et un rouble qui tient mieux que l’euro.
C) “Les sanctions vont l’écraser !” (28 000 sanctions plus tard…)
La Russie : “Merci les gars, vous nous avez forcés à devenir autosuffisants.”
– Rouble stable
– Économie en croissance
– Les BRICS en embuscade pour torpiller le dollar
Bilan : Les sanctions, c’est comme un régime sans gluten, ça fait plus de mal à celui qui le subit qu’à celui qui est visé.

Pourquoi l’Occident continue l’illusion ?
Simple : pour éviter de perdre la face. Une débâcle ukrainienne signerait l’humiliation stratégique de Washington et Bruxelles. Alors on entretient le mythe :
- Complexe militaro-industriel (Lockheed Martin : +30% de CA depuis 2022, source : Bloomberg)
- Diversion politique pour occuper les électeurs (cf. élections européennes et présidentielles US à venir)
- Maintien du récit occidental face à Pékin et aux BRICS.
Les politiciens ont promis une victoire ukrainienne.
– Les généraux ont juré que Poutine allait s’effondrer.
– Les médias ont vendu du rêve pendant deux ans.
Résultat ? Personne ne veut être celui qui dira : “Euuuh… en fait, on a merdé.”
Du coup, on continue à balancer des milliards dans un trou sans fond, en espérant un miracle. Spoiler : Les miracles, ça n’arrive pas dans les guerres.
En résumé de comptoir pour les feignasses :
C’est comme au casino : ils ont misé tout le tapis sur le rouge Ukraine. Sauf que la bille est tombée sur le noir Moscou. Et maintenant, ils demandent à la table de refaire tourner la roue pour pas perdre la mise.
On marche sur la tête, mais avec un sourire
L’Occident a cru pouvoir saigner la Russie. Raté.
L’Ukraine a cru pouvoir gagner. Raté.
Les médias ont cru nous faire avaler n’importe quoi. Réussi (enfin pour une majorité, y a pas que des cons non plus).
Morale de l’histoire : Quand la réalité est trop moche, inventez-en une autre. Et surtout, ne regardez pas les chiffres.
Les sources pour les sceptiques :
- RUSI (Royal United Services Institute), rapports 2023-2024
- TASS (agence russe officielle)
- ISW (Institute for the Study of War, USA) – Cartes du front.
- FMI, Banque mondiale, ONU, SIPRI – Croissance russe malgré les sanctions.
- Politico, Financial Times, Bloomberg, Le Monde, Mediapart
- Department of Defense (briefings 2024)
- Congressional Budget Office (USA)
- Pentagone leaks – Estimations internes sur l’état de l’armée ukrainienne.
- Meduza (média russe indépendant) – Données sur la production militaire russe.
- Lockheed Martin – Rapports financiers (parce que oui, la guerre rapporte).
Bon courage pour la prochaine facture d’énergie.
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