Solidarité fiscale : Un pour tous, rien pour toi !




Shein, Temu, AliExpress… et toi, pauvre Gaulois râleur, prépare ton portefeuille. Entre la “contribution modeste” qui sent bon la taxe d’habitation recyclée et la taxe sur les colis chinois emballée dans du papier carbone, le gouvernement t’offre en 2026 un combo fiscal digne des plus grosses escroqueries. Petit tour de passe-passe fiscal, grand plongeon dans l’arnaque annoncée

La “contribution modeste”, ou le grand retour du pot de vin communal

Souvenez-vous Bruno Lemaire l’avait dit : « Nous allons mettre l’économie russe à genoux. » Sauf que c’est les économies des citoyens français que Bercy va mettre par terre.

C’est officiel : la taxe d’habitation est morte… vive la “contribution modeste” ! Enfin, “modeste”, tout est relatif. Car comme dirait mamie Jeanne, quand on t’annonce une prune avec un sourire, ça reste une prune.

François Rebsamen, ministre de la Décentralisation (et apparemment de la pirouette sémantique), nous l’a glissée en douce fin avril. Pour lui, pas question de ressusciter un impôt : il s’agit juste de “renouer le lien” entre le citoyen et sa commune. Sauf qu’à ce rythme-là, on va finir menottés à la mairie.

Sous couvert de solidarité locale, voilà qu’on nous ressert la soupe froide de la taxe d’habitation, avec un zeste de culpabilisation citoyenne. Genre : “vous profitez des services publics, faut cracher au bassinet.” Mais les collectivités, elles, s’en plaignaient déjà avant. Résultat : depuis la pseudo-suppression de la taxe d’habitation, les villes se sont vengées sur la taxe foncière. +80% à Paris, +70% à Grenoble, +50% à Amiens. Une inflation à faire passer le prix du kebab pour un produit de luxe.

Et maintenant ? Tout le monde à la casserole. Proprio, locataire, squatteur officiel ou coloc du dimanche, cette “contribution modeste” devrait logiquement faire les poches à tout le monde, mais sans trop le dire. Un impôt qui ne dit pas son nom, c’est comme une prune sans PV : ça pique pareil.

40 milliards à trouver ? Pas de souci, on connaît la cible

Faut dire que le gouvernement a un p’tit souci de caisse. 40 milliards d’euros à gratter pour le budget 2026, et comme d’hab’ : pas touche aux niches fiscales des copains, on tape sur les chômeurs, les étudiants, et les fans de sushis à 1 euro.

Derniers en date à trinquer ? Les allocataires des APL, déjà essorés. Les demandeurs d’emploi ? On leur taille les indemnités comme s’ils avaient gagné au Loto. Le RSA ? C’est open contrôle surprise à France Travail. Bref, le contribuable lambda, c’est devenu le distributeur automatique préféré de l’État. Et pendant ce temps-là, les parlementaires se votent des revalorisations d’indemnités bien juteuses. Elle est pas belle, la solidarité nationale ?

On va charger le colis chinois

Côté shopping, même tarif : tu croyais faire une bonne affaire sur Shein ou Temu ? Garde bien un œil sur ton panier, car dès 2026, la commande du pauvre va se prendre une surtaxe made in Bercy. Un petit “quelques euros”, par ici, “pour la planète”, tu vois ?

Officiellement, il s’agit de freiner l’invasion des petits paquets venus de Chine. 800 millions de colis par an, soit 600 avions par jour, bourrés de t-shirts fluos, de babioles lumineuses, de robes en plastique inflammable et de nounours borgnes. Résultat ? Les commerçants français pleurent, les écologistes crient au CO₂, et l’État flaire un nouveau jackpot.

Sauf que, spoiler alert : taxer les plateformes chinoises, ça veut dire que celles-ci vont répercuter le prix sur… qui ? Gagné, sur ta poire. Temu va augmenter ses prix, Shein va moins brader, et toi, tu vas payer 12 euros ton faux sweat Balenciaga au lieu de 8. Une tragédie moderne en 4 tailles et 3 couleurs.

“Bilan carbone” ou arnaque en kit ?

Tu le vois venir le coup de la taxe écolo ? “Un colis en avion, c’est 100 fois plus de CO₂ qu’en bateau“, nous dit l’ADEME. C’est vrai. Mais on pourrait aussi interdire l’import massif, légiférer sur les plateformes, éduquer le consommateur. Non. On préfère coller un supplément fiscal, appeler ça “responsabilité écologique”, et repasser à la cantine.

C’est un peu comme si t’étais au régime, mais qu’au lieu de jeter les bonbons, tu les mettais dans une boîte plus chère.

En gros, sous couvert de justice environnementale, on te vend une mesure qui tape dans ton pouvoir d’achat. Encore une fois, les dirigeants ne changent rien à leurs habitudes : ils polluent en jet privé, mais toi, tu vas devoir payer ta jupe à volants 15 boules au lieu de 10. Et si t’es pas content, t’as qu’à acheter local. À 65 euros la chemise made in Tarn-et-Garonne, t’apprécieras mieux la couture française.

Pendant qu’on te fait les poches, faut voir ce qui bouge en haut de l’échelle : rien. Pas de baisse du train de vie de l’État, pas de coupes dans les cabinets ministériels. Par contre, toujours plus d’experts, de consultants, de plans de relance qui relancent surtout les copains.

Et on ose nous parler d’“effort partagé”. Mais l’effort, c’est toujours celui du type qui n’a pas les moyens de foutre sa boîte aux lettres dans une holding luxembourgeoise. C’est toi, moi, ton voisin et ta cousine.

L’art de tondre sans tondeuse

Soyons réalistes : entre la “contribution modeste” et la taxe carbone sur les colis à paillettes, on est sur une belle lancée fiscale. 2026 s’annonce comme une grande année de créativité étatique. Demain, ce sera peut-être une taxe sur les SMS trop courts, une redevance sur les pulls moches ou un impôt spécial sur les barbecues au charbon. À ce rythme-là, la seule chose encore gratuite, ce sera de râler — et encore, jusqu’à ce qu’ils inventent la TVA sur l’indignation.

La vérité, c’est que derrière chaque “contribution citoyenne”, chaque “taxe verte”, chaque “mesure de justice”, il y a une bonne vieille addition pour ta pomme. Et comme toujours, les beaux discours ne changeront rien au fait que l’État préfère racler la petite monnaie du peuple que couper dans ses dépenses.

Alors range tes illusions fiscales, et pense à cette bonne vieille maxime de bistrot : “Quand le gouvernement te parle de solidarité, planque ton PEL.”


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