Santé mentale des hommes : Quand ça va pas, on court, on trinque, ou on trique




Ah, les hommes… Ces piliers de la force tranquille, ces taiseux des émotions, ces adeptes du « ça va, t’inquiète ». Eh bien figurez-vous que quand la vie les malmène, ils ne se contentent pas d’un haussement d’épaules viril ou d’un « ça ira mieux demain ». Non, selon une étude commandée par Let’s Tolk à l’Ifop, ils ont leurs petits rituels pour gérer la tempête sous le crâne. Et entre nous, certains choix d’exutoires sont pour le moins… cocasses

Avant de rentrer dans le vif du sujet, faisons une petite analyse de ces sondages IFOP. Depuis des années, cet honorable organisme nous gratifie régulièrement d’études aussi inutiles qu’inattendues. Que serait notre quotidien sans ces chiffres magiques qui nous apprennent, par exemple, que 72 % des Français mangent leur croissant par la pointe, ou que 42 % des gens préfèrent le chocolat noir au lait quand ils dépriment ?

Soyons honnêtes, ces études sont souvent une mine d’or pour les amateurs d’humour absurde et les rédactions en mal de contenu un lundi matin. Qui, après tout, n’a jamais gloussé en lisant qu’un Français sur trois avoue parler à son chien comme à un être humain ? Grâce à l’IFOP, on a aussi découvert que 8 % des gens dorment avec des chaussettes parce qu’ils ont peur d’attraper froid aux orteils dans leur sommeil. Incroyable, non ?

Le génie de l’IFOP réside surtout dans son art de poser des questions improbables. On imagine facilement les réunions brainstorming :

« Et si on demandait combien de Français pensent que les extraterrestres existent, mais qu’ils préfèrent rester discrets ? »

« Ah ouais, pas mal, mais on pourrait aussi savoir si les gens utilisent plus leur main droite ou gauche pour… se gratter la tête. »

« Bingo, lançons un sondage ! »

Bien sûr, il y a toujours un panel « représentatif », ces fameuses 1 000 personnes censées refléter l’intégralité de la population française. Une baguette dans une main, un verre de rouge dans l’autre, et hop, un avis sur tout, même sur le taux d’humidité idéal pour sécher son linge.

Mais pourquoi fait-on ça ? Pourquoi ces études à la con ? Peut-être parce qu’on adore les chiffres. C’est rassurant, les chiffres. Ça donne l’impression qu’on maîtrise le chaos ambiant. Et puis, soyons sérieux deux minutes, qu’est-ce qu’on ferait sans ces précieuses infos ? Imaginez le vide existentiel si on ne savait pas que 65 % des Français trouvent que la raclette, c’est encore meilleur quand il neige.

En vérité, l’IFOP est un service public déguisé : il nous fait sourire. Dans un monde où les vraies nouvelles sont souvent déprimantes, ces études improbables sont des bulles d’air, des petits moments de légèreté. Alors, merci l’IFOP, continue de nous faire rêver avec tes sondages improbables. Mais par pitié, la prochaine fois, épargne-nous les détails sur qui met du ketchup sur ses pâtes. Il y a des limites au supportable.

Quand le mental craque, les gars font le mur

Revenons donc à nos moutons, nos mâles Alpha. D’abord, les chiffres : 6 hommes sur 10 ont déjà traversé un trouble psychique. Une panne de moral, une grosse galère, un burn-out ? Peu importe le nom qu’on lui donne, la majorité des mecs savent de quoi on parle. Mais voilà, en parler ? Très peu pour eux ! 79 % des hommes préfèrent garder ça sous le tapis, loin des oreilles indiscrètes de l’entourage.

Pourquoi ? Parce que se confier, ça coûte cher, c’est gênant, et l’offre de psy ressemble parfois à un labyrinthe administratif. Bref, plutôt que d’appeler un pro, beaucoup préfèrent serrer les dents.

Les hommes pleurent… mais en scred

Et pourtant, même les plus costauds ont des moments où ça déborde. Alors, ils pleurent. Enfin, en privé, loin des regards. Selon l’étude, 7 hommes sur 10 laissent couler une larme à l’abri des jugements. Les plus jeunes, notamment les moins de 35 ans, admettent pleurer plusieurs fois par mois (ou au moins par an).

Chez les seniors, par contre, c’est une autre histoire : pour eux, c’est presque une règle tacite : les larmes, c’est « 2 ou 3 fois dans la vie, pas plus ». On dirait un quota imposé par une vieille loi non écrite.

Sportswear, shot de vodka, ou binge-watching coquin ?

Quand la vie leur balance un crochet du droit, les hommes trouvent des moyens variés pour encaisser. En tête des solutions, le sport, plébiscité par 23 % des gars. C’est sûr, courir comme un dératé ou soulever de la fonte, ça défoule. Un coup de blues ? Et hop, une série de squats !

Mais tous ne sont pas adeptes des salles de sport. 19 % préfèrent lever le coude, un bon vieux shot pour oublier la tempête intérieure. Et que dire des 12 % qui s’évadent dans les jeux d’argent ? Entre deux coups de dé ou une partie de poker en ligne, certains espèrent peut-être que la chance leur rende un peu de bonheur.

Enfin, il y a les 10 % qui se réfugient dans le visionnage de contenus coquins. Eh oui, quand la tête déborde, certains préfèrent se vider… l’esprit. Chez les 25-49 ans, cette option grimpe même sur le podium des solutions privilégiées, tandis que chez les 35-49 ans, la drogue fait une entrée remarquée dans le classement.

Le tabou persiste

Malgré tout, le constat reste le même : parler de ses galères, c’est un truc qui coince. Entre l’image du mec « solide comme un roc » et la peur d’être jugé, les hommes préfèrent se débrouiller seuls. Résultat : beaucoup laissent traîner des soucis qui, parfois, pourraient être résolus plus vite avec un peu d’aide.

Let’s Tolk, ou comment briser la glace

C’est là que Let’s Tolk entre en scène. La plateforme spécialisée dans la consultation psy pour hommes espère changer les mentalités. L’idée : rendre la thérapie accessible, sans jugements ni complications. Parce qu’au fond, parler à un pro n’est pas un signe de faiblesse, mais plutôt une preuve de courage.

Et si certains hésitent encore, qu’ils se rassurent : ils ne sont pas obligés de tout lâcher d’un coup. Un pas après l’autre, un mot après l’autre. Et si vraiment c’est trop dur, il reste toujours les squats ou un bon vieux film de boules.

Et demain ?

Cette étude, bien que sérieuse, nous rappelle une chose importante : la santé mentale n’est pas une affaire de genre. Messieurs, il est temps de ranger ce masque de guerrier invincible. Vous avez le droit de pleurer, de craquer, et surtout, de demander de l’aide.

Parce qu’au final, courir pour fuir ses soucis, boire pour les noyer, ou se pignoler pour les oublier, ce ne sont que des pansements sur une plaie qui demande des soins plus profonds. Alors, pourquoi ne pas essayer de parler, juste une fois ? Après tout, même un mur finit par céder quand on frappe au bon endroit.


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