On a frôlé la fermeture des urgences à Saint-Jean-de-Luz, et pas à cause d’une pénurie de Mercurochrome. La direction de la polyclinique voulait plier boutique, façon « rideau métallique sur plaie ouverte ». Mais voilà que ça sent le pansement miracle : un accord est en train de mijoter entre la polyclinique, l’ARS et le centre hospitalier de Bayonne. Résultat des courses : le ministre de la Santé en personne, Yannick Neuder, débarque ce vendredi pour annoncer que les urgences vont rester ouvertes. On évite le clash, les patients peuvent ranger leur GPS qui les envoyait déjà à Pau.
Faut dire que le service, ces derniers mois, c’était un peu l’auberge espagnole version désert médical : un seul toubib par jour, des urgences qui fermaient plus souvent qu’un bar à 2h du mat’, et des médecins qui se barraient à la pelle. Le personnel avait tiré la sonnette d’alarme en juillet avec une grève bien sentie. Depuis, la direction a fait un pas de côté (le boss des négos, out !), les cadres ont promis d’arrêter de jouer aux petits chefs, et les discussions ont retrouvé du souffle. Résultat : deux urgentistes devraient refaire surface en journée, histoire de rafistoler les bobos sans attendre la Saint-Glinglin.
Reste que tout ça va coûter bonbon. La polyclinique râle que les urgences, c’est un puits sans fond (100 000 balles de déficit pour l’ARS, six fois plus pour la direction… ambiance compte d’apothicaire). Et pendant ce temps, l’hôpital de Bayonne, lui, rame dans les dettes : 21 millions de trou en 2024, et des économies au programme dès septembre. Moins de CDD, moins d’heures sup, mais plus de boulot pour venir filer un coup de main à Saint-Jean ? On en saura plus ce vendredi, mais pour l’instant, les urgences luziennes restent dans le game. C’est pas encore l’hôpital qui se fout de la charité… mais ça y ressemble.
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