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RunBot Run : le semi-marathon des humanoïdes qui envoie du bit




Samedi 26 avril dernier, à Pékin, y’avait plus de câbles que dans ma tour gaming. Non, ce n’était pas un LAN géant, mais LE tout premier semi-marathon au monde réservé à des robots humanoïdes. Ouais, tu ne rêves pas, pas moins de 21,097 kilomètres de circuits imprimés en plein air, des bips à la place des souffles et du silicone en guise de mollets. L’événement s’est déroulé dans l’“E-Town” (non, pas un site de streaming chelou, mais une zone techno de la capitale chinoise), et c’était un truc de ouf, limite science-fiction version bêta publique

Foulées mécaniques et bugs en série

Dès le top départ, une meute de bidules à deux pattes a enclenché le mode “Sportify” pour taper la course du siècle. Le décor ? Une bande d’asphalte longue comme une màj Windows, encadrée de curieux humains armés de smartphones pour capturer le moment où R2-D2 s’en prend une contre une barrière de sécurité.

Parmi les stars en aluminium, un petit robot tout mignon s’est vautré comme un vieux disque dur surchauffé… Mais le bougre s’est relevé tout seul. Eh ouais, système de relance automatique : option “j’ai pas besoin d’assistance humaine”. Un autre, tout droit sorti d’un cosplay Transformers, a quant à lui crashé sa trajectoire comme une IA qui sniffe un passage piéton dans l’espace.

Mais le king de cette dance floor d’algorithmes, c’était Tiangong Ultra. Le monstre de course de 1,80 mètre pour 52 kilos, aussi affûté qu’un antivirus en pleine attaque DDoS. Il a bouclé les 21 kilomètres en 2h40 et 42 secondes. Pas ultra rapide pour un humain (le vainqueur en chair et en sueur l’a fait en 1h02), mais pour un robot ? C’est une vraie claque dans la carte-mère.

La course à la data

Derrière ce cyborg marathonien, y’a une team de devs en mode hardcore modding. Tang Jian, CTO du Centre pékinois d’innovation sur les robots humanoïdes (un genre de garage de Tony Stark version collectiviste), s’est félicité :

On voulait gagner, tenir toute la course avec UN SEUL robot et rester sous les trois heures. Objectifs compilés, zéro bug.

Leur technique ? Rien de moins qu’un deep training sur base de données de coureurs pros. On parle ajustements de cadence, d’amplitude, de posture… le tout pixel-perfect. Bref, une optimisation digne d’un speedrun glitchless de Dark Souls, mais IRL.

Des spectateurs et du spectacle

Le public, lui, était en PLS de bonheur. Huang Xiaoyu (ouais on est en Chine je vous rappelle…), 38 ans, maman geekette, a confié que sa fille s’était levée exprès pour mater la course. Une scène familiale mignonne comme un Tamagotchi qui survit plus de 2 jours. D’ailleurs, les mômes étaient en furie devant ce spectacle où Wall-E faisait du cardio à côté d’humains en lycra.

Et faut dire que niveau matos, ça envoyait : des robots entre 1,20 et 88 kilos, certains autonomes, d’autres pilotés en remote, façon drone en jogging. Un mix entre Black Mirror et Track & Field 1983.

⚙️T’as pas une panne, t’as un stress-test

Ce semi-marathon, c’est pas juste une démo pour TikTok. Pour les ingénieurs derrière ces bolides de bits, c’est un benchmark grandeur nature. Cui Wenhao, 28 ans, de chez Noetix Robotics, résume ça comme un vrai crash-test de l’endurance robotique :

Batteries, moteurs, squelettes et algos, tout est mis à l’épreuve. C’est l’équivalent pour nous d’un Prime Day à fond la caisse.

Et son collègue Kong Yichang de DroidUp ajoute que ce genre d’épreuve, ça pave le chemin vers une intégration sociale des bots. “Un petit pas pour l’homme, un bond pour les bots”, comme disait un robot philosophe nommé Neil.exe.

Chine vs US : le code source de la rivalité

Faut pas se leurrer, derrière ce marathon futuriste, y’a un fond de CPU géopolitique. La Chine veut poser son drapeau sur la planète Robo. Elle aligne les bots comme on aligne les lignes de code, espérant bien coiffer les US au poteau du cloud de la robotique.

Faut dire qu’elle a le matos. Outre les bots runners, le pays a récemment balancé un chatbot IA, DeepSeek, qui fait pâlir de jalousie OpenAI avec des coûts de dev mini, mais des performances à faire laguer ChatGPT.

La course humanoïde n’était donc pas qu’un show de gadgets : c’était une démo muscle-code façon “regardez ce qu’on sait faire, et c’est que le début”.

L’interface homme-machine version running gag

Imagine un marathon avec des humains d’un côté, et des robots de l’autre. Les uns transpirent, les autres surchauffent. Les uns galèrent avec leurs mollets, les autres avec leur firmware. Ça pourrait faire une bonne sitcom du futur, “How I Ran Your Marathon”.

Mais ce genre d’événement ouvre aussi une sacrée fenêtre sur l’avenir :
– Robots postiers
– Bots déménageurs
– Livreurs à foulée autonome
– Coéquipiers de trail sans ampoules aux pieds

C’est de la gamification de la robotique, version IRL. Fini les bots qui dansent en salon high-tech, bienvenue dans l’ère du bot qui sue du lithium.

Danger ou promesse ? Faudra compiler tout ça

Bon, soyons clairs : tout n’est pas plug-and-play. Les bots ont encore leurs bugs, leur autonomie reste celle d’un smartphone en fin de cycle, et leur style de course rappelle parfois un T-Rex avec des crampes. Mais le potentiel est là, en téléchargement permanent.

Et même si certains flippent déjà d’un futur où les robots nous voleront nos baskets et notre boulot de livreur de tacos, faut reconnaître que voir un robot se relever tout seul et terminer un semi-marathon, ça a de la gueule. On est clairement plus proches d’un iRobot que d’un Roomba.

Conclusion : Upgrade accepté, IRL en cours

Alors voilà, l’histoire retiendra qu’en 2025, à Pékin, pendant que toi tu bataillais pour boucler ton 5K sur une app de running, une armée de cyborgs chaussés en métal cognait le bitume pour un semi-marathon. Et si ça, c’est pas un bon gros update du monde réel, je sais pas ce qu’il te faut.

Les bots courent. Les humains matent. Le futur est là, et il court en 4G.

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