Avril 2025. Alors que les indices boursiers se sont pris un gadin façon grand écart entre deux chaises bancaires, les analystes pleuraient dans leur soupe d’ETF. On parlait de fin du capitalisme, de crash plus violent que la chute d’un stagiaire chez Goldman un lendemain de pot de départ. Bref, ça sentait le sapin dans les salles de marché. Mais voilà, quelques jours plus tard, surprise ! Le CAC rebondit comme un chat qu’on croyait crevé, le Nasdaq s’envole plus vite qu’un bonus de PDG à la veille d’une fusion, et même le Nikkei s’est remis à faire du kung-fu haussier. Alors, comment expliquer cette résurrection plus rapide qu’un billet de 100 balles retrouvé dans une vieille veste ? C’est ce qu’on va tenter d’éclaircir, entre potins de traders, décisions bancales de banques centrales, et le flair infaillible de Mamie Janine, qui avait senti le coup venir entre deux grilles de loto
1. Lundi noir, mardi maboul, mercredi miracle
C’était censé être le Big Bang des bourses, version 2025. Un tsunami de moins-values, une hécatombe de portefeuilles. À Wall Street, on a vu plus de cravates nouées autour du front façon Rambo que de gérants sereins. Le CAC 40 a fait un triple looping vers le sol, le DAX a vomi ses gains de l’année, et le S&P 500 a fondu comme un glaçon dans un mojito de hedge fund.
“J’ai vu mon PEA passer de prince à clodo en deux jours“, nous confie Gérard, 62 ans, ex-petit porteur devenu gros loser, reconverti dans la vente de NFT de pigeons en pleurs.
Mais alors qu’on s’attendait à une longue traversée du désert financier, pouf ! En moins de temps qu’il n’en faut à la BCE pour dire “hausse des taux”, voilà les indices qui remontent la pente comme un ascenseur alimenté à l’uranium enrichi. Une reprise plus rapide qu’un client après s’être vidé les balloches au bois de Boulogne.
2. Les raisons officielles ? Un cocktail de pipeaux et de parlotte de banque centrale
La première explication, livrée sur un plateau d’argent (en toc), c’est bien sûr la fameuse “intervention coordonnée des banques centrales”. Traduction : les pompiers de l’économie ont sorti les lances à liquidités pour arroser le brasier boursier.
Christine Lagarde, alias “Madame Cash”, a dégainé un discours rassurant façon “Tout va bien, c’est juste un petit trou d’air, pas une dépressurisation“. La Fed, elle, a baissé les taux plus vite qu’un trader balance ses actions après un tweet de Musk. Résultat : les marchés ont retrouvé le moral à coup de QE (Quantitative Euphorie) et de réassurance molle.
“Les taux sont descendus tellement bas qu’on a retrouvé des courbes en négatif, comme en 2020, sauf que cette fois, c’est volontaire“, plaisante Lucien, économiste de comptoir diplômé d’un MOOC (massive open online course) en cryptopartouze.
3. Les vrais moteurs du rebond : spéculation, FOMO et syndrome du pigeon doré
En coulisses, les vrais carburants de la reprise sont bien plus croustillants. D’abord, le FOMO (Fear Of Missing Out), cette maladie chronique qui frappe tout investisseur qui voit son voisin faire +15% en deux jours et se dit : “Pourquoi pas moi, bordel ?“.
Ensuite, les fonds spéculatifs, jamais en reste quand il s’agit de surfer sur la vague, même si c’est un tsunami. Ils ont flairé l’occase comme un loup un mouton fiévreux. “C’est dans le sang : dès que ça saigne, on rentre“, confie un trader de la City, qui préfère rester anonyme (et sobre, pour une fois).
Et puis, il y a les robots-traders, ces petites boîtes noires qui appuient sur “acheter” dès qu’un graphique fait un clin d’œil. Un bug d’optimisme algorithmique ? Un glitch haussier ? En tout cas, ça a suffi à relancer la machine.
4. Le rôle douteux des influenceurs finance et des gourous TikTok
Ne sous-estimez jamais le pouvoir d’un gars en costard fake Armani qui hurle “ACHÈTE DU BITCOIN MAINTENANT” sur TikTok à 1,5 million d’abonnés.
Durant le krach, ces influenceurs des temps modernes ont sorti la grosse artillerie : vidéos de motivation façon “ta défaite n’est qu’un trampoline vers ta Lambo“, tutos “Comment devenir rentier à 23 ans en investissant dans les actions des croquettes de ton clebard“, et lives YouTube où ils versaient des larmes sur des courbes de RSI.
Et ça a marché. Les jeunes investisseurs, surnommés les gogos 2.0, se sont rués sur le marché comme des sangliers sur un buffet all-you-can-eat de dividendes. Résultat : volume en hausse, liquidité retrouvée, et actions qui repartent à la hausse malgré des fondamentaux plus creux que la philosophie d’un influenceur fitness.
5. La rumeur du siècle : le complot du “crash organisé pour mieux racheter”
Dans les salons feutrés du complotisme financier, une théorie a fait fureur : le krach d’avril aurait été orchestré par les grands de ce monde pour racheter à vil prix. “Ils ont fait flipper tout le monde, fait chuter les cours, puis ont raflé la mise“, explique Jean-Raoul, youtubeur conspi aux 800 000 abonnés, dont la source est “son intuition et son oncle banquier en retraite anticipée”.
Vrai ou pas, les chiffres sont là : BlackRock, Vanguard et d’autres ogres de la finance ont renforcé leurs positions pile poil au moment du creux. “Hasard ? Je ne crois pas“, dirait un analyste qui lit entre les lignes et entre deux bières.
6. Mamie Janine, le flair de la daronne des marchés
Mais l’info la plus étonnante nous vient de Mamie Janine, 83 ans, résidente de Perpignan et boursicoteuse invétérée depuis 1972. “Quand j’ai vu que tout le monde vendait, je me suis dit : faut acheter. Ça m’a fait pareil en 2008 et en 2020. Les marchés, c’est comme les gamins : ça pique une crise et après ça revient en pleurant.”
Mamie Janine a misé sur LVMH, TotalEnergies et une petite biotech qu’elle appelle “le Doliprane de l’IA”. En deux semaines, +28%. Résultat ? Elle a fêté ça avec un pastis et une virée au PMU. Comme quoi, l’instinct vaut parfois mieux que dix doctorats en macroéconomie.
7. La vengeance des cryptos et la magie des IA
Pendant ce temps-là, le Bitcoin, qu’on croyait bon pour la casse après avoir plongé sous les 80 000 dollars, est reparti comme une fusée SpaceX sous amphètes. Et pourquoi ? Parce qu’un tweet d’Elon Musk a parlé d’un nouveau projet d’IA décentralisée basée sur les souvenirs d’un hamster défunt. Résultat : +42% en 24h. Le Dogecoin a suivi. L’Ethereum aussi. Et même le Shiba Inu a repris du poil de la bête.
L’intelligence artificielle, elle, a été utilisée à toutes les sauces. Des start-up ont annoncé des IA capables de prédire les krachs, d’éviter les pertes, voire de créer des ETF autonomes. Pour info, aucune ne marche vraiment, mais les levées de fonds, elles, ont été bien réelles.
8. Et maintenant ? Bull market ou attrape-nigauds ?
Alors, cette reprise, miracle ou mirage ? Certains crient au bull market, d’autres y voient une dead cat bounce (le rebond du chat crevé). En vérité, peu importe : les marchés adorent les histoires. Et tant qu’on leur raconte des contes de licornes rentables et de taux qui baissent, ils remonteront, même sur une jambe.
Pour l’instant, les traders dansent à nouveau dans les salles de marché, les économistes retournent à leurs PowerPoints, et les petits porteurs se remettent à rêver de dividendes, d’options et de vacances à Dubaï.
Mais attention : la bourse, c’est comme une soirée open bar. Au début, tout le monde est content, et à la fin, quelqu’un vomit dans le pot de fleurs.
Ce qui monte vite… peut redescendre plus vite encore
Le krach d’avril 2025 restera dans les mémoires comme un crash express, un gadin éclair suivi d’une reprise plus rapide qu’un électrocardiogramme de trader sous Red Bull en plein sell-off. Mais si l’histoire nous apprend une chose, c’est que les marchés n’ont pas de mémoire. Juste un estomac. Et tant qu’on les nourrit d’espoir, de liquidités et de promesses d’IA magique, ils continueront de gonfler comme une bulle de chewing-gum au-dessus d’un barbecue allumé.
Alors profitez du rebond, amis boursicoteurs. Mais gardez une main sur le parachute, un œil sur la FED, et une oreille sur Mamie Janine. Elle, au moins, elle sent le vent tourner. Et elle a encore du cash sous le matelas.