Les vacances, c’est fini ! Et arrive ce doux moment où tu découvres que les deux seules choses que tu as bronzées, ce sont ta carte bleue et ta patience. Tu reviens chez toi vidé de ton énergie, plein de linge sale, et avec ce sourire crispé qui dit : “c’était bien… mais je veux mourir.“
Déjà, l’avant-veille du retour, tout bascule. Tu commences à compter les jours. Puis les heures. Puis tu fais un pacte avec le diable pour figer le temps, parce que t’as zéro envie de retrouver ton quotidien qui sent la photocopieuse et les réunions Teams sans micro.
Mais bon, faut bien repartir. Alors tu remballes. Tout. Mal. Tu refous des maillots humides dans des sacs plastiques, tu roules les serviettes en boule, tu ranges n’importe comment, et tu t’engueules tous les quarts d’heure avec ta moitié parce que “t’avais dit que t’avais rangé les câbles dans ma valise rose !“
Et là, c’est reparti. L’odyssée. La voiture surchargée, les gosses amorphes qui mâchouillent des chips au vinaigre à 9h du matin, les “quand est-ce qu’on arriiiiive ?” dès la première bretelle de sortie, et toi, pilote d’un paquebot de misère, qui serre les dents à chaque freinage.
Côté autoroute, rien n’a changé : bouchons, tracteurs, mecs en sandales qui doublent par la droite, et ton GPS qui t’annonce avec sa voie monotone de supermarché “arrivée prévue dans 12 heures” alors que t’es parti à 6h. Et bien sûr, le chien vomit sur les sièges, comme à l’aller. Une tradition.
Enfin, chez toi. Tu poses les valises. Tu ouvres la porte. Et là, la claque. L’odeur du renfermé. Le frigo vide. La boîte aux lettres prête à exploser. Et cette question sournoise qui rôde : pourquoi on est revenus ?
Tu passes ta première soirée à ranger, laver, trier, jeter des tomates qui ont tourné en eau de formol, et expliquer à ton gosse que non, on ne va pas à la plage demain, parce que papa il reprend le boulot, et que papa il est mort à l’intérieur.
Et bien sûr, le lendemain matin, tu retrouves ton clavier, ton badge, et ton chef qui t’envoie un “reposé ?” avec cette étincelle de sadisme dans les yeux. Et toi, tu souris en silence. Parce que t’as juste envie de pleurer, ou de repartir. Mais tu ne peux pas. T’as plus de RTT.
Le Verdict :
Les vacances, c’est comme une nuit de folie avec un(e) ex : tu sais que ça va mal finir, tu le fais quand même, et tu le regrettes en faisant la lessive. Le vrai repos ? C’est de ne plus jamais partir. Ou alors seul. Avec des boules Quies. Et sans enfants.