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Docteur Osasuna : Quand Chat GPT pose le bon diagnostic




Mesdames, messieurs, fidèles téléspectateurs de notre émission dominicale “Cœurs, corps et cortex”, bienvenue sur le plateau du Docteur Osasuna, votre médecin généraliste du dimanche, armé d’un stéthoscope et d’un humour bien senti ! Aujourd’hui, nous allons parler d’amour… oui, mais pas celui qui donne des papillons dans le ventre. Non, non. Celui qui gratte, qui sue, qui fatigue, qui fait battre le cœur plus fort… de stress… et qui, parfois, cache un secret bien plus grave que des simples bleus à l’âme

Installez-vous confortablement dans votre canapé d’examen émotionnel : on vous raconte l’histoire (vraie !) de Marly, 27 ans, une jeune femme qui pensait vivre un chagrin post-traumatique… alors qu’en réalité, Cupidon avait raté sa cible de quelques centimètres, et visé… ses ganglions lymphatiques.

Un cœur brisé, une peau qui gratte et un chatbot dans la confidence

Tout commence comme une mauvaise comédie romantique post-cancer parental. En janvier 2024, Marly perd son père d’un cancer du côlon. Coup de massue sur le cœur, tsunami d’émotions, et une dégringolade dans les limbes de l’anxiété. Jusque-là, c’est du classique : on pleure, on s’épuise, on vit la vie avec des kleenex dans la poche.

Mais voilà que les symptômes prennent un virage inattendu : sueurs nocturnes, démangeaisons cutanées… La totale. Marly se dit : “Ah, l’amour filial perdu me fait fondre la peau et trembler les nuits…” (ou un truc du genre). Un petit tour chez le médecin, des examens qui reviennent tous normaux, et tout le monde conclut : stress. Fin de l’histoire ?

Pas si vite. Cupidon, lui, avait encore une flèche dans le carquois. Et cette fois, elle s’appelait ChatGPT.

“Dis-moi que tu m’aimes, ou que je vais mourir”

Un soir, entre deux épisodes de Grey’s Anatomy et une infusion camomille-miel (pour calmer les nerfs), Marly décide de confier ses maux à quelqu’un qui ne juge pas : une intelligence artificielle. Elle ouvre une discussion avec ChatGPT, balance ses symptômes comme on balance ses doutes à un flirt de passage, et là… le verdict tombe, froid comme une rupture par SMS :

“Il pourrait s’agir d’un lymphome de Hodgkin.”

Ambiance. C’est un peu comme si votre crush vous disait après le premier date : “Tu es charmant·e, mais tu as peut-être un cancer.”

Marly, bien évidemment, refuse de croire ce diagnostic. Elle en parle à ses amis, qui lèvent les yeux au ciel : “C’est une machine, Marly. T’as besoin d’un câlin, pas d’un câble USB.” Alors elle range ça dans un coin de son esprit, comme une mauvaise intuition qu’on préfère ignorer.

Quand le corps dit “Je t’aime plus”

Mais quelques mois plus tard, Marly sent que ça ne tourne pas rond. Son petit cœur, lui, commence à lui envoyer des signaux d’alerte : fatigue chronique, douleur à la poitrine, et ce sentiment diffus qu’on est devenu·e un vieux modem ADSL dans un monde de fibres optiques. Elle retourne chez le médecin. Scanner, examens, piqûres, attentes, le grand frisson.

Et là, bing : lymphome de Hodgkin. Bim : masse sur le poumon gauche. Boum : c’était bien ça, ChatGPT avait vu juste. C’est un peu comme si l’IA avait lu dans son amour-propre et y avait trouvé des cellules de Reed-Sternberg en pleine rave party.

Petit point médical dans la salle des sentiments

Pour celles et ceux qui n’ont pas fait médecine mais ont un cœur gros comme ça : le lymphome de Hodgkin, c’est une forme de cancer du sang, où des lymphocytes B déraillent comme un ex toxique et s’invitent dans les ganglions, la moelle osseuse, la rate, et parfois même les poumons.

En langage romantico-médical : c’est un amour vénéneux qui vous ronge de l’intérieur. Symptômes ? Fatigue, perte de poids, sueurs nocturnes, démangeaisons, et une envie constante de faire des siestes existentielles.

Mais bonne nouvelle : le pronostic est très bon, surtout chez les jeunes. Avec un bon traitement, on peut envoyer balader cette maladie comme on envoie valser une relation toxique.

Quand l’IA devient médecin de l’âme (et du corps)

Ce qui frappe dans l’histoire de Marly, ce n’est pas seulement le fait qu’elle ait été diagnostiquée par un robot de salon. Non. C’est le fait qu’un nombre croissant de jeunes, comme elle, se tournent vers ChatGPT pour poser des questions sur leur santé.

Selon l’étude Flashs menée par Galeon, un Français sur trois a déjà interrogé une IA sur son état de santé. Et chez les jeunes, ils sont près de deux sur trois. Comme quoi, en 2025, on ne consulte plus Doctissimo en cachette à 3h du mat’, on fait matcher nos symptômes avec ChatGPT. Tinder de la médecine, bonjour.

Les médecins, eux, confirment : les patients arrivent de plus en plus souvent avec des impressions diagnostiques sorties d’un dialogue avec un chatbot. Certains viennent avec une mine inquiète, d’autres avec un sourire : “C’est grave si j’ai la même chose que la Reine d’Angleterre ?”

Moralité : écoutez votre corps comme vous écouteriez une chanson triste

Marly, aujourd’hui, va mieux. Elle a commencé son traitement, elle a accepté de faire confiance à ses intuitions (et un peu à la technologie aussi). Elle répète à qui veut bien l’entendre : “Il est vraiment important d’écouter son corps. Parfois, on perd le contact avec son moi intérieur.”

Et le Docteur Osasuna, lui, ajoute avec le sourire : “Oui, et parfois, votre moi intérieur parle avec une voix de robot poli, qui vous dit : ‘Veuillez consulter un professionnel de santé’… et il a raison.”

❤️Docteur Osasuna prescrit :

Allez, on se retrouve dimanche prochain pour un nouveau numéro de “Cœurs, corps et cortex”… Et d’ici là, souvenez-vous : l’amour ne tue pas, mais les lymphocytes B mal intentionnés, eux, peuvent le faire. Alors aimez-vous, surveillez-vous, et en cas de doute… demandez à votre IA préférée, ou mieux : à votre médecin.

Et surtout, prenez soin de votre cœur. Le vrai. Pas celui qui like vos stories.

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