Mais keksseti le Pottok ! Ce petit cheval basque, avec sa crinière indisciplinée et son allure trapue, est bien plus qu’un simple habitant des montagnes. Il est le gardien des traditions, un symbole du Pays basque, au même titre que le piment d’Espelette ou le béret. Mais derrière ce look de peluche sauvage se cache une histoire riche, pleine de défis et de passions
Le Pottok, descendant des chevaux préhistoriques, a survécu aux âges en trottinant joyeusement sur les pentes abruptes des Pyrénées. Petit mais costaud, ce cheval est le fidèle compagnon des bergers basques depuis des siècles. Il est aussi la star de la quatrième édition de “Pottok Eguna” à Bayonne, un événement qui célèbre non seulement la robustesse de ce cheval, mais aussi la résilience des éleveurs qui l’accompagnent.
Pottok Eguna : Quand le Pottok se met sur son 31
Ce samedi 10 août, préparez-vous à un spectacle unique ! Soixante-douze pottoks fouleront fièrement l’esplanade Roland-Barthes à Bayonne, sous les regards admiratifs des visiteurs. Mais attention, ici, pas de défilé de mode, on parle d’une journée dédiée à la promotion de ce petit cheval qui fait vibrer le cœur des basques. L’Association nationale du Pottok est bien décidée à montrer que ce petit canasson n’est pas qu’une carte postale vivante. Comme le souligne Aitor Lagrenade, éleveur passionné, “le pottok, ce n’est pas que de la montagne et du sauvage.” Non, monsieur ! C’est un animal polyvalent, capable de briller aussi bien dans les randonnées que sur les terrains de concours, et même de faire fondre le cœur des plus sceptiques.
Mais derrière cette fête se cachent des enjeux bien réels. Comme le rappelle Mathieu Membrède, un autre éleveur engagé, “le pottok, c’est bien pour la photo, mais pas pour faire vivre une filière.” La survie de ce patrimoine vivant dépend en grande partie des subventions comme la PAC, et de l’amour que les éleveurs lui portent. “Aujourd’hui, tous les éleveurs de pottoks sont des passionnés“, confie-t-il. Une passion indispensable, surtout face au vieillissement des éleveurs et aux défis quotidiens comme les chiens non attachés qui terrorisent les juments en montagne.

Un héritage vivant à protéger
Pottok Eguna n’est pas juste une fête de village, c’est un cri du cœur pour protéger un patrimoine vivant. L’association, à cheval sur les principes, espère même faire inscrire le pottok au patrimoine immatériel de l’Unesco. Alors, ce samedi, que vous soyez amoureux des chevaux ou simple curieux, venez découvrir ce trésor du Pays basque. Et qui sait, peut-être repartirez-vous avec une nouvelle passion pour ces petits chevaux aussi robustes qu’attachants, et une meilleure compréhension des défis auxquels font face ceux qui les élèvent avec amour et dévouement.
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