Elles ont le look de ballons de baudruche en RTT, mais faut pas s’y fier : les physalies, alias galères portugaises, débarquent en mode kamikaze sur les plages du Pays basque et des Landes. Et c’est pas pour faire trempette tranquille. Avec leurs tentacules venimeux longs comme un jour sans pastis (jusqu’à 40 mètres, la blague !), ces faux airs de méduses tropicales foutent un sacré dawa dans les stations balnéaires. Résultat : drapeaux rouges en rafale à Bidart, Anglet, Biarritz, Seignosse et même Lit-et-Mixe. Pas de baignade, pas de planche, même pas un orteil dans la flotte.
Faut dire qu’elles ont le coup de jus qui claque. Un simple frôlement et c’est direct sensations fortes : brûlures, démangeaisons, voire nausées ou fiesta du vomito. Et même mortes, ces sales bestioles continuent de piquer comme des teignes. L’Ifremer, qui s’y connaît en bêtes à tentacules, rappelle que ces machins-là, c’est pas des méduses, mais des colonies de micro-organismes collés-serrés, portés par le vent comme des embrouilles à scooter. Bref, la galère… portugaise, oui, mais surtout bien relou.
Si jamais vous vous faites harponner par l’une de ces poches de venin flottantes, pas la peine de vous frotter comme un possédé ou de balancer de l’eau douce : c’est le meilleur moyen de faire exploser la sauce toxique. Le réflexe, c’est rinçage à l’eau de mer, direction le toubib, et zéro selfie avec la bête. Parce que la vessie de mer, c’est comme une ex rancunière : même échouée, elle continue de faire mal.