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Pays basque : la coke se sniffe partout !

Blanche comme la crème de brebis, mais bien moins douce pour le palais, la cocaïne coule à flots au Pays Basque. Son prix a fondu plus vite qu’un macaron de chez Pariès au soleil, et l’approvisionnement est aussi simple qu’une commande de pintxos : un texto, un billet, et hop, la poudreuse arrive. Mais derrière ce tableau de fête permanente, c’est la chute libre pour certains consommateurs : accros en quelques mois, ils finissent par vider leurs poches plus vite qu’un joueur de mus aux cartes foireuses.

Il y en a partout, dans les bars, les fiestas, les réunions entre amis… C’est devenu aussi commun qu’un verre d’Irouléguy“, s’alarme Jean-Pierre Daulouède, médecin psychiatre et directeur du centre Bizia à Bayonne. Problème : si l’héroïne a trouvé son antidote avec la méthadone, la coke, elle, n’a pas de plan B. Résultat : certains passent au niveau supérieur, le crack, “et là, c’est pas une descente, c’est une chute libre“, confie Julen, un ancien patron de resto qui a tout perdu en deux ans. Du confit de canard à la confiture de galères, il ne restait qu’un pas.

Cerise sur la coke, l’arrivée massive de ballots sur les plages entre 2019 et 2020 a fait exploser le marché, façon pinata narcotique. “C’est comme si on avait distribué des échantillons gratuits“, ironise Cyril Olaïzola, cadre de santé au CAARUD. Combiné aux commandes en un clic sur les réseaux, le rail est devenu plus accessible qu’un ticket de bus Txik Txak. À ce rythme, le Pays Basque pourrait bientôt revendiquer l’AOC “Neige d’ici”… mais on préférerait éviter !

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