Y’a des mutations qui font moins de bruit que d’autres. Mais celle-là, c’est pas une petite brise basque. Le policier mis en examen pour la mort du jeune Nahel, abattu lors d’un contrôle routier à Nanterre en juin 2023, a posé ses valises – et son badge – dans le district de Bayonne. Nouveau spot, nouveau décor, mais pas question de faire des rondes à moto : le bonhomme a été recasé dans un poste planqué, à l’abri derrière un ordi, loin des gyrophares et du public. Plan de vol discret, mais trajectoire bien confirmée par les képis locaux.
Rappel des faits pour ceux qui auraient zappé l’info à la plage : le 27 juin 2023, un coup de feu claque à Nanterre. Un tir, une vie fauchée, celle de Nahel, 17 piges. La France prend feu derrière, 11 nuits d’émeutes, des milliers de gardés à vue, des flics sur les dents dans tous les coins. Le policier tireur, lui, a goûté cinq mois de taule avant une remise en liberté sous contrôle. En mars dernier, le parquet a sorti la grosse artillerie en demandant un procès pour meurtre aux Assises. Ambiance tendue, dossier toujours chaud bouillant.
Aujourd’hui, il est à Bayonne, planqué derrière une pile de paperasse, loin de l’adrénaline des interpellations. C’est pas le Club Med, mais c’est pas Fleury non plus. Autant dire que la nouvelle fait grincer des dents dans certains coins, même si l’intéressé reste sous le radar médiatique et judiciaire. Pas sûr que la côte basque suffise à faire baisser la pression dans ce dossier qui colle aux basques de la police française.
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