Mori’s : Biarritz s’ouvre à l’Empire du Soleil Levant




Quand on parle cuisine par ici, ce n’est pas à moitié. Entre les tapas qui font couler le Txakoli et les marmitakos qui mijotent depuis des générations, on a l’embarras du choix. Mais attention, dans la gastronomie basque, le palais en veut toujours plus, et les chefs du coin ne manquent jamais d’imagination pour surprendre les papilles. Ttoro, piperade, axoa de veau… On se régale entre amis, sous un bon ciel gris-bleu, avec l’océan en fond sonore. Mais voilà, un nouveau goût pointe à l’horizon de Biarritz : celui d’un Japon pur, raffiné, avec ce soupçon de France qui fait tout son charme

Mori’s, c’est la nouvelle pépite gastronomique qui débarque à Biarritz, en mode “tournée du chef franco-japonaise” ! Shinji Mori, chef au CV qui en jette, a choisi d’ouvrir son restaurant au 57 avenue de Verdun pour offrir aux Biarrots et aux gourmands de passage une cuisine venue d’ailleurs, mais qui sait se faire discrète et sincère, loin des sushis tape-à-l’œil. Ici, on s’envole pour le Japon authentique… mais avec une escale gourmande en France. Le gonze va te faire voyager sans avoir besoin de passeport.

Shinji Mori, ce nom te dit quelque chose ? Normal. Parce qu’il faut savoir, entre deux tranches de vie basque, que Shinji Mori, il ne rigole pas avec la tambouille. Le gars est passé par les grandes maisons de Biarritz, genre Hôtel du Palais, Château de Brindos, et s’est même payé le luxe de faire un tour au Régina. En somme, il connaît le coin comme le fond de son bouillon dashi. Mais là, il a décidé de monter son propre plan, Mori’s, avec un credo simple : tu veux du vrai Japonais ? Je te le sers avec les vrais codes, et pas avec du thon en boîte !

La carte ? Volontairement restreinte, pour ne pas se perdre dans les options. Ici, on a du classique côté japonais : poulet frit à la japonaise, curry qui réchauffe le cœur, ou encore ramen à la mode d’Osaka. Et puis, pour ceux qui veulent la jouer terroir, Mori propose aussi un petit clin d’œil aux pêcheurs basques avec un Ttoro — la soupe de poisson typique des marins de la côte. Bref, on ne mélange pas les torchons et les serviettes, mais chaque culture trouve ici son espace d’expression avec finesse.

Une déco minimaliste, l’assiette mise en avant

On ne va pas se mentir, chez Mori’s, c’est d’abord la cuisine qui parle. Autant te le dire tout de suite, ici pas de makis à la mayonnaise ou de sushi géant avec du foie gras dessus. Non, chez Mori, on reste authentique. Bref, une carte aussi courte qu’un haïku, mais qui envoie du lourd. Pour commencer, il te propose du bon vieux karaage – poulet frit, croustillant comme un bon épisode de sumo à la télé japonaise – ou un curry qui te fait voyager sans escale. Tu es du côté poisson ? Shinji te balance un ramen ou un Ttoro local revisité pour rester fidèle à la côte basque. Eh oui, pas de fusion douteuse ici, c’est plutôt du franco-japonais sans ambiguïté : un plat par culture, un style par tradition.


Le pari est osé : les puristes de la gastronomie française y trouveront des saveurs locales bien travaillées, tandis que les amateurs de cuisine japonaise repartiront avec un goût d’authenticité. Pas de sauce sucrée, pas de mélanges improbables — c’est comme si le Japon était venu s’installer le temps d’un repas à Biarritz.

Mori’s, une double identité bien assumée

Niveau déco, Mori’s ne te balance pas des lanternes rouges et des dragons en plastique. Non, c’est minimaliste, comme un jardin zen avec du gravier et trois cailloux. Là, tu viens pour l’assiette, pas pour les selfies. Le restaurant ne prend que 19 convives à la fois, un peu comme si on t’invitait dans le salon du chef, avec un service aux petits soins et une ambiance qui te donne envie de parler tout bas (enfin, pas trop, on est au Pays Basque quand même).

Ce n’est pas un restaurant pour tout le monde, mais pour ceux qui apprécient le voyage culinaire dans sa simplicité et son honnêteté. Alors si tu es du genre à aimer les bonnes adresses qui sortent des sentiers battus, Mori’s est la table qu’il te faut.

Si Shinji Mori impressionne autant, c’est aussi par son parcours. Trente ans en France, à peaufiner son savoir-faire dans les plus grands établissements — ce n’est pas donné à tout le monde. On sent, derrière chaque plat, les années de boulot passées à travailler les techniques, à respecter la qualité des produits et à mixer le meilleur des deux cultures. Pas de faux-semblant : Mori fait partie de ces chefs qui mettent un point d’honneur à maîtriser leur art sans sacrifier l’authenticité. Il a le souci du détail, jusqu’au bout des baguettes, et chaque plat raconte une histoire, entre Japon et Pays Basque.

Alors, on pourrait s’attendre à ce que Shinji Mori soit un peu perché après avoir traîné ses casseroles dans les plus grandes maisons, mais non, le gars reste modeste. Il est là pour partager sa passion, pas pour se la péter. C’est ça qui fait tout le charme de Mori’s : on vient autant pour l’ambiance que pour le chef.

Mori’s, c’est l’adresse qui fait du bien, qui te change des pintxos et qui t’amène un peu de zen dans la vie biarrote. Après tout, pourquoi attendre de prendre un billet pour Tokyo quand on a un chef japonais qui s’occupe de nous aussi bien, et en pleine avenue de Verdun ?


Discover more from baskroom.fr

Subscribe to get the latest posts sent to your email.

Leave a Reply

Your email address will not be published. Required fields are marked *