Les étoiles n’ont qu’à bien se tenir, on arrive bientôt ! SpaceX, la fusée préférée des milliardaires et des rêveurs, vient d’annoncer son dernier coup de génie : envoyer des équipages privés vers l’ISS (Station spatiale internationale). Mais cette fois-ci, pas question de partir en solo. Pour cette odyssée intergalactique, Elon Musk et sa bande de fusées se sont associés à Vast, une start-up californienne qui rêve d’immobilier cosmique et de lotissements orbitaux
Entre SpaceX, qui carbure déjà à la conquête spatiale, et Vast, qui veut transformer l’espace en résidence secondaire, l’alliance promet des décollages spectaculaires et des apéros en apesanteur. Mais avant de sortir les combinaisons en lycra de Cosmos 1999, il faudra encore que la NASA donne son feu vert. Autant dire que ça risque de discuter sévère autour de la table des négociations.
Vast : les nouveaux promoteurs de l’infini
Fondée en 2021, Vast est l’équivalent galactique d’un agent immobilier survolté. Son patron, Max Haot, ne s’embarrasse pas des détails terrestres : lui, il vise déjà Haven-1, une station spatiale privée prévue pour 2025, suivie d’une version XXL, Haven-2, prête à remplacer l’ISS dès qu’elle prendra sa retraite en 2030.
D’après Vast, ces futurs palaces orbitaux ne seront pas juste des hôtels pour riches en quête de selfies lunaires, mais aussi des lieux d’expériences scientifiques et de vie prolongée en apesanteur. La start-up a même promis des stations dotées de gravité artificielle – histoire de ne pas voir ses clients flotter comme des ballons de baudruche au moindre faux mouvement.
« Gravité artificielle ? » demanderez-vous, un sourcil levé.
Oui. Pour faire simple : imaginez une toupie géante dans l’espace qui tourne assez vite pour plaquer les passagers contre les murs. Ambiance centrifugeuse, mais avec vue imprenable sur la Terre.
SpaceX : des décollages et des dollars
Pendant que Vast rêve d’appartements en orbite, SpaceX joue déjà en Ligue des champions. Avec trois missions privées à son actif et une quatrième sur la rampe de lancement, la boîte d’Elon Musk a prouvé qu’elle sait faire décoller plus qu’un compte en banque.
Le programme Polaris, mené avec le milliardaire Jared Isaacman, a même marqué l’histoire en septembre dernier avec la première sortie spatiale de touristes. Oui, des astronautes amateurs qui gambadent dans le vide cosmique, comme s’ils promenaient leur chien. On est loin des films catastrophe où le moindre boulon desserré annonce la fin du monde.
Isaacman, d’ailleurs, n’a pas fini de faire parler de lui. Choisi par Donald Trump pour diriger la NASA, il risque bien de transformer l’agence spatiale en agence de voyage all inclusive. Et pendant que certains lèvent les yeux au ciel, lui vise déjà Mars avec des billets aller-retour.
Compétition galactique : la guerre des étoiles
Mais attention, Vast et SpaceX ne sont pas les seuls à vouloir transformer l’espace en terrain de jeu. Axiom Space, déjà copain avec SpaceX, se bat aussi pour décrocher la timbale. Voyager Space, en duo avec Airbus, et Blue Origin, le bébé de Jeff Bezos, ont également des fusées prêtes à bondir hors de l’atmosphère.
Bref, après la ruée vers l’or, les ricains entament la ruée vers l’espace, version XXIe siècle. Et pendant que ces géants se tirent la bourre à coups de milliards et de brevets, la République tchèque s’invite dans la danse. Vast a annoncé être en discussion avec Prague pour envoyer des équipages vers son futur loft orbital. On imagine déjà les astronautes tchèques trinquant à la bière zéro gravité.
L’ISS, bientôt sur orbite de garage
L’ISS, star incontestée des cieux depuis plus de 20 ans, s’apprête à tirer sa révérence d’ici 2030. Mais pas question de la laisser rouiller dans l’espace. Sa descente contrôlée vers l’océan marquera la fin d’une époque et le début d’une nouvelle ère, celle des stations privées.
Ces projets futuristes, s’ils voient le jour, promettent de démocratiser (ou presque) le tourisme spatial. Aujourd’hui réservé aux ultra-riches, un billet pour l’espace pourrait devenir aussi accessible qu’un vol Paris-New York… ou pas. Mais peu importe : l’important, c’est de rêver.
Vivre dans l’espace : rêve ou cauchemar ?
Si Vast tient ses promesses, on pourrait bientôt déménager au-dessus des nuages. Imaginez la scène :
- Réveil en orbite avec vue sur la Terre.
- Petit-déjeuner flottant au milieu des cornflakes échappés de leur bol.
- Réunion en apesanteur, où tout le monde parle boulot pendant que ses stylos jouent à cache-cache dans la cabine.
Mais ne vous emballez pas trop vite. La gravité artificielle, les douches en sachet et les toilettes à aspiration risquent de calmer les ardeurs des amateurs de confort. Car vivre dans l’espace, c’est aussi gérer la promiscuité, les pannes et les boulettes cosmiques – littéralement.
Un petit pas pour l’homme, un grand saut pour le business
Avec ces projets ambitieux, l’espace n’est plus réservé aux scientifiques et aux héros de films de science-fiction. Il devient une nouvelle frontière pour le business et l’industrie du tourisme. Mais il pose aussi des questions :
- Qui aura le droit d’y habiter ?
- Que faire en cas de panne de courant à 400 km d’altitude ?
- Et surtout, comment éviter que l’espace devienne une décharge cosmique ?
En attendant d’avoir des réponses, les milliardaires et les start-ups continuent de foncer tête baissée vers l’inconnu. Comme quoi, même dans l’espace, c’est la loi de la jungle – ou plutôt celle des étoiles.
Cap sur 2025 et au-delà
Les premiers lancements sont prévus pour 2025. D’ici là, il faudra encore convaincre la NASA que tout est sous contrôle. Car pour l’instant, entre promesses futuristes et ambitions galactiques, l’histoire ressemble plus à un teaser hollywoodien qu’à un plan béton.
Mais qui sait ? Peut-être que d’ici quelques décennies, on lira cet article en sirotant un cocktail sur une terrasse orbitale. En attendant, la course aux étoiles ne fait que commencer, vers l’infini et au-delà !