Mesdames, prenez place sur la chaise de consultation. Aujourd’hui, on ausculte les bouffées de chaleur avec un thermomètre d’humour et un stéthoscope pédagogique. Installez-vous confortablement, ça ne fera pas mal ! Promis, votre traitement arrive… et il ne vous laissera pas sur le carreau
— « Docteur, j’ai chaud. Très chaud. Je me transforme en volcan en pleine éruption. »
Ce scénario, chers lecteurs, se joue dans bien des cabinets médicaux. La ménopause débarque souvent comme une fièvre tropicale : sueurs nocturnes, coups de chaud en pleine réunion, et une envie subite d’installer un ventilateur dans son sac à main.
Le coupable ? La chute des œstrogènes. Ce précieux carburant hormonal, dont votre corps se passait si bien pendant des décennies, décide soudain de lever le pied. Résultat : votre thermostat interne devient incontrôlable et fait grimper le mercure plus vite qu’un thermomètre oublié au soleil.
Mais pas de panique, le Dr Hormone a la prescription qu’il vous faut.
Le traitement phare : l’hormonothérapie, ou le remède miracle
Quand les bouffées de chaleur deviennent des incendies incontrôlables, il faut parfois appeler les pompiers hormonaux. Et c’est là qu’intervient l’hormonothérapie, aussi appelée THM (Traitement Hormonal de la Ménopause).
Pourquoi ce traitement fait-il autant parler de lui ?
Parce qu’il repose sur un principe simple : remettre dans la balance ce qui manque. On administre des œstrogènes (parfois avec de la progestérone) pour calmer les bouillonnements internes.
D’après les gynécologues – nos chefs d’orchestre hormonaux –, ce traitement est le plus efficace pour apaiser les symptômes vasomoteurs (c’est-à-dire les bouffées de chaleur et sueurs nocturnes). 80 % des patientes ressentent un soulagement, et certaines atteignent même un score parfait de 100 % d’amélioration.
— « Mais docteur, c’est un remède ou une baguette magique ? »
Un peu des deux, répondrait notre spécialiste, car la science a des allures de miracle quand elle est bien dosée.
Deux options au menu : local ou systémique ?
L’hormonothérapie se décline en deux versions :
- Le traitement local – discrétion assurée
Appliqué directement dans le vagin (crèmes, ovules ou anneaux), il agit comme un mini-extincteur, avec peu d’effet dans le reste du corps. Idéal pour celles qui veulent traiter les symptômes localisés, tout en restant sur un dosage minimal. - Le traitement systémique – la solution globale
Pour celles qui voient grand, on opte pour des comprimés, patchs, gels ou sprays. Ce traitement traverse la circulation sanguine et prend en charge les symptômes sur tout le corps.

— « Docteur, lequel choisir ? »
Cela dépend de votre historique médical. En cas de doute, un bilan hormonal et une prise de sang pourront trancher.
Des bienfaits en série : effets secondaires du bonheur
— « Docteur, ça marche aussi pour le sommeil ? »
Oh que oui ! En calmant les sueurs nocturnes, l’hormonothérapie vous évite les réveils en nage et les nuits hachées. Adieu les insomnies et bonjour les rêves paisibles.
Mais ce n’est pas tout :
- Des os solides comme un roc : Le traitement réduit la perte osseuse (jusqu’à 20 % les premières années), prévenant ainsi l’ostéoporose.
- Une humeur au beau fixe : En agissant sur les neurotransmetteurs, il limite les risques de dépression et les oublis passagers.
- Un cœur chouchouté : Moins de bouffées = moins de stress cardiovasculaire.
Contre-indications : quand il vaut mieux changer d’ordonnance
Évidemment, comme tout bon médicament, l’hormonothérapie n’est pas pour tout le monde. Les patientes ayant des antécédents de :
- Cancer sensible aux œstrogènes (sein, ovaire, utérus)
- Caillots sanguins ou AVC
- Maladies cardiovasculaires
- Problèmes hépatiques ou biliaires
… devront envisager des alternatives.
Mais pas de panique ! Il existe d’autres options :
- Antidépresseurs : Un double effet apaisant sur l’humeur et les bouffées.
- Gabapentine : Initialement conçue pour l’épilepsie, elle calme aussi les sueurs.
- Clonidine : Médicament contre l’hypertension qui joue les pompiers de service.
- Veola : Un petit nouveau dans l’arsenal thérapeutique, spécialement formulé contre les bouffées sévères.
Des conseils préventifs pour booster l’effet traitement
Pendant la ménopause, mieux vaut jouer la carte de la prévention. Voici la prescription complémentaire :
- Restez hydratée – L’eau est votre alliée pour éviter de surchauffer.
- Adoptez une alimentation légère – Adieu piment et alcool, ennemis jurés des coups de chaud.
- Bougez – Yoga, méditation ou marche rapide : tout est bon pour réguler les hormones.
- Arrêtez la cigarette – Un facteur aggravant des symptômes.
Et surtout, ne laissez pas tomber votre humour : il reste le meilleur antidote contre les sueurs d’angoisse !
Bilan : le pronostic est bon
— « Alors docteur, verdict ? »
La ménopause n’est pas une maladie, mais un tournant. Avec le bon traitement et une dose d’auto-dérision, vous passerez cette étape comme une consultation de routine.
Le THM, bien prescrit et surveillé, est aujourd’hui un traitement sûr et efficace. Alors, plutôt que d’endurer les vagues de chaleur comme un sauna mal réglé, pourquoi ne pas laisser la science jouer les pompiers ?
Et rappelez-vous : les bouffées de chaleur ne sont qu’un symptôme. Vous, en revanche, restez la star de votre propre biologie.
Discover more from baskroom.fr
Subscribe to get the latest posts sent to your email.