Félicitations ! Vous êtes enceinte. Vous pensiez naïvement que l’épreuve la plus difficile serait l’accouchement ? Grave erreur. La vraie bataille commence bien avant, face à une armée redoutable : les Conseillères Obstétricales Non Sollicitées (C.O.N.S.).
Ces femmes – et c’est un mystère scientifique encore inexpliqué – développent une compulsion irrépressible à dispenser leur savoir, comme si la simple vue d’un ventre arrondi déclenchait un protocole d’urgence. Le plus fascinant ? Elles surgissent partout : collègue de bureau, belle-sœur, voisine, caissière du supermarché, grand-tante éloignée qu’on croyait décédée depuis 1998…
Leurs conseils ? Une symphonie de contradictions :
- « Il faut manger pour deux » VS « Attention à ne pas prendre trop de poids »
- « Accouchement naturel, c’est mieux pour le bébé » VS « Tu es folle, prends la péridurale ! »
- « Dors maintenant, après ce sera fini » (Ben ouais, par la force des choses…)
- « Écoute ton instinct de mère » (mais surtout pas si ton instinct te dit de ne pas les écouter).
Certaines se muent en astrologues du chaos :
- « Ah, tu attends un garçon ? Prépare-toi, les garçons sont terribles ! »
- « Ah, une fille ? Mon Dieu, les filles, c’est infernal ! »
- « Tu ne veux pas savoir le sexe ? Oh là là, moi, je pourrais pas… » (Mais… personne ne t’a demandé ton avis, Josiane.)
Et gare à l’ultra-élite, les survivantes de l’Apocalypse : celles qui ont accouché sans péridurale, dans un champ, en pleine tempête, avec pour seul soutien moral un pigeon voyageur. Ah ben celles-là, elles te regardent avec cette lueur de condescendance et lâchent un « Moi, j’ai tout fait naturellement » avec un petit sourire suffisant.
Face à ce déferlement de sagesse non désirée, il n’existe qu’une solution : le sourire poli, le hochement de tête stratégique et, si la pression est trop forte, la fuite simulée pour cause de contraction imaginaire.
Allez, courage, plus que neuf mois. Et après ? Bah… Ce sera pire bien sûr ! Tu deviens mère, et une autre caste encore plus terrifiante t’attend : les donneuses de leçons en parentalité. Mais ça, c’est une autre histoire.