Lundi soir, Micron est reparti de la Maison-Blanche avec une belle accolade, un sourire crispé et… rien d’autre. Alors qu’il fanfaronnait sur TikTok en mode « je vais lui dire ses quatre vérités au Donald », il a une fois de plus prouvé qu’il était plus doué pour le grand écart que pour la confrontation diplomatique. Face au Renard orange fluo, tout en mèche et en dollars, notre président a joué la carte du consensus – comprenez : il a fait coucouche panier bien gentiment
Dans la grande négociation sur l’Ukraine, Macron pensait repartir avec un accord béton, un soutien américain indéfectible et peut-être même un petit bon point. Résultat : Trump a parlé business, Macron a parlé idéal, et personne n’a parlé la même langue. En somme, un joli dialogue de sourds, sauf que l’un murmurait à l’oreille du Congrès, pendant que l’autre chantait l’Internationale devant une salle vide.
Micron face à la machine Trump : un combat perdu d’avance
Avant le sommet, on y croyait presque. Macron s’était fendu d’une vidéo TikTok où il jouait les caïds : « Je vais lui dire ses quatre vérités, vous allez voir ce que vous allez voir. » Ouais… on a vu… et ce n’était pas glorieux. Arrivé à la Maison-Blanche, même pas accueilli par Donald, il a dû vite comprendre que le Renard fluo n’était pas là pour écouter des discours sur la souveraineté européenne ou l’intégrité territoriale de l’Ukraine.
Trump, fidèle à lui-même, a parlé gros sous. Son raisonnement : les Américains ont filé des centaines de milliards à Kiev, et il est temps qu’ils récupèrent leur mise. Pour lui, la fin de la guerre ne passera pas par des négociations sur la sécurité, mais par un juteux contrat sur les terres rares et les minerais ukrainiens. Car oui, le Donald ne voit pas des champs de bataille, il voit des mines à ciel ouvert et des billets verts.
Macron, lui, pensait obtenir un feu vert pour un engagement européen plus musclé en Ukraine, avec pourquoi pas des forces d’observation pour stabiliser la région. Il s’est enthousiasmé en sortant de la réunion :
« Le fait qu’il y ait des Européens prêts à s’engager pour apporter leur réponse à ces garanties de sécurité est un tournant. »
Un tournant, peut-être… mais un tournant dans le mur. Trump n’a pas confirmé, Trump n’a même pas écouté. Dans son briefing post-rencontre, il n’a même pas évoqué ces fameuses garanties.

Le Renard fluo marque des points, Micron rame dans le vide
Pendant que Micron se félicitait d’avoir décroché… rien du tout, Trump a poursuivi son grand plan. Et pour bien marquer son territoire, il a dégainé un coup de Trafalgar au Conseil de sécurité de l’ONU. Lundi soir, les États-Unis ont voté aux côtés de la Russie contre une résolution européenne sur l’Ukraine. Traduction : Washington ne soutient plus aveuglément Kiev, et tant pis pour les copains européens.
Macron n’a rien vu venir. Le timing était parfait : pendant qu’il sortait de la Maison-Blanche, la main encore tiède de l’accolade avec Trump, son « allié » américain plantait un couteau bien affûté dans le dos des Européens. Un grand moment de diplomatie, façon Trump.
Pendant ce temps-là, en Russie, Poutine s’est frotté les mains. Il a dégainé un petit discours nocturne, tranquille, façon mafieux qui regarde ses ennemis s’écharper.
« Les Européens sont trop impliqués avec Kiev pour être des interlocuteurs crédibles. »
Comprenez : Macron peut bien rêver d’envoyer des troupes d’observation, Moscou ne les laissera même pas franchir la frontière.
Et cerise sur le gâteau, Poutine a lui aussi parlé business :
« Nous aussi, on a des terres rares. Et bien plus que l’Ukraine. »
Sous-entendu : « Hé Donald, on peut dealer nous aussi. »
Le syndrome de Stockholm diplomatique
Macron, lui, est rentré à Paris avec une gueule de bois diplomatique. Après s’être affiché en maître du monde sur TikTok, il a découvert qu’un président français n’a pas franchement le poids d’un bulldozer Trumpien lancé à pleine vitesse.
Son bilan ?
✅ Un câlin de Donald.
✅ Un discours optimiste.
❌ Aucune garantie réelle.
❌ Un vote américain qui torpille la position européenne.
❌ Un Poutine hilare en embuscade.
Bref, la diplomatie selon Micron, c’est un peu comme une start-up sans investisseur : plein d’idées, zéro cash.
Mais ne soyons pas trop durs. Après tout, notre président a peut-être trouvé un autre angle d’attaque : celui du storytelling. Il nous vendra sans doute cette rencontre comme un grand succès de la diplomatie française, une preuve de la solidité du lien transatlantique, et peut-être même un « tournant historique ».
En attendant, Trump continue de compter ses billets, Poutine d’aiguiser ses stratégies, et l’Ukraine d’attendre de voir à quelle sauce elle sera mangée.
Et Micron dans tout ça ? Il prépare sans doute son prochain TikTok.
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