Il fut un temps où les enfants s’appelaient Jean, Marie, Paul ou Sophie. C’était simple, efficace, et surtout, ça n’humiliait personne à vie.
Mais aujourd’hui, donner un prénom normal à son enfant, c’est trop mainstream.
La mode du prénom “Unique”
Les parents veulent que leur enfant se démarque. Ils veulent de l’originalité, de l’exotisme, du jamais-vu. Résultat ?
- Bryan-Killian avec un Y.
- Lilwenn-Ambroise, fusion celtico-bobo improbable.
- Nephthys-Azraël, parce que pourquoi pas.
Et bien sûr, l’enfant devra passer sa vie à répéter et épeler son prénom à chaque administration, chaque prof, chaque entretien d’embauche. Merci papa, merci maman.
Les parents qui veulent faire “international”
Alors là, on touche le sommet de l’absurde.
- Jayden, avec l’accent anglais forcé.
- Kimberley, pour une petite fille née à Limoges.
- Enzo, parce que ça fait “classe” alors qu’ils roulent en Dacia.
Le problème, c’est que ces prénoms sont souvent choisis par des parents qui ne parlent même pas un mot de la langue en question.
Résultat ? Un enfant condamné à porter un prénom qui sonne faux partout dans le monde.
Le grand retour des prénoms moyenâgeux
Parce que certains veulent de l’authenticité, on assiste aussi à un retour des prénoms médiévaux sortis de nulle part.
- Enguerrand. (Franchement, pourquoi ?)
- Ysabeau. (Tu es née au XIIIe siècle ?)
- Godefroy. (En 2024, sérieusement ?)
On imagine déjà les pauvres gamins se battant pour que leurs potes arrêtent de les appeler “Gogo” à la récré.
Le Verdict :
Si les parents sont prêts à appeler leur fils Jupiter-Raymond, plus rien ne nous choque.
Alors oui, le prénom est un choix personnel, mais il y a un moment où l’originalité devient un crime.
Parce qu’un prénom, c’est pour la vie. Et tout le monde n’a pas la chance de pouvoir se rebaptiser à la majorité.