Mon pote, la semaine boursière a ressemblé à une partie de poker avec des cartes graissées à l’huile de friture : ça glisse, ça colle, et personne ne sait trop qui bluffe. Les bourses européennes ont fini en mode « chacun pour sa pomme », dispersées comme une volée de moineaux qu’on aurait effrayés avec un klaxon. Pendant ce temps-là, les traders, la sueur au front, gardent un œil rivé sur le grand rendez-vous de l’été : le sommet Trump-Poutine en Alaska
Alors, pourquoi que ça leur file des sueurs froides ? Ben parce que les deux gaillards ont prévu de tailler une bavette bien corsée sur la guerre en Ukraine, avec dans la balance un possible cessez-le-feu. Autant te dire que, pour les marchés, c’est pas du détail : le moindre clin d’œil de Vlad ou le moindre tweet rageux du plus célèbre brushing orange fluo, et hop, ça fait sauter les courbes comme des pop-corn au micro-ondes.
CAC en forme, FTSE en vrac
À Paris, le CAC 40 a sorti le costard trois pièces et s’est offert une quatrième séance dans le vert, grimpant de 0,67% pour se caler à 7923 points. Pas mal pour un indice qu’on avait cru un peu raplapla ces derniers temps. Les actionnaires ont sabré le champagne (ou au moins un cubi de rosé), contents de voir que le CAC savait encore lever la tête.
De l’autre côté de la Manche, en revanche, le FTSE 100 a pris une bonne claque, perdant 0,38% pour retomber à 9141 points. Comme quoi, même avec le thé et les petits gâteaux, les Anglais n’arrivent pas toujours à tenir la barre. Les gars de la City avaient la tronche longue comme un jour sans dividendes.
Pandora perd son éclat
Oui, Pandora… Pas la boîte mythique, mais la marque de bijoux danoise. Eh bien, elle s’est ramassée comme un collégien en trottinette sur un trottoir mouillé. Moins 18,40% à la Bourse de Copenhague ! Les résultats du deuxième trimestre 2025 ont fait plouf : bénéfice d’exploitation à 1,287 milliard de couronnes, alors que le marché attendait 1,289. Deux petits millions qui manquent, ça peut sembler des cacahuètes, mais en bourse, c’est suffisant pour envoyer les cours au tapis.
Résultat : la marge d’Ebit a fondu de 160 points de base sur un an, plombée par les taux de change, les matières premières et les taxes douanières. Bref, un vrai cocktail Molotov pour les marges. Les investisseurs, eux, ont filé à toutes jambes comme le font les passagers sans ticket quand ils entendent le contrôleur arriver.
IT Link se prend les pieds dans le câble
Du côté de Paris, IT Link, boîte spécialisée dans les systèmes connectés, a fait une descente aux enfers en perdant 6,84% à 24,50 euros. Là, elle a déconnecté. La faute à un chiffre d’affaires au premier semestre 2025 qui a fait bailler tout le marché : seulement 42,29 millions d’euros, soit une petite hausse de 0,8%. Autant dire rien du tout, surtout quand on retire « l’effet calendaire » (traduction : on a compté les RTT et les ponts).
Cerise sur le gâteau sec : le taux d’activité est en baisse à 92,8%. Pas dramatique, mais suffisant pour que les actionnaires se disent « bon, on remballe la boutique ». Résultat, l’action a dévissé, et les gars du comité de direction ont dû ressortir les PowerPoint pleins de promesses pour calmer la salle.

Sensorion met du beurre dans la caisse
Petite éclaircie quand même : Sensorion, boîte de biotechnologie, a grimpé de 3,29% à 0,34 euro. Pas de quoi s’acheter un yacht, mais c’est déjà ça. La société a gonflé les moyens alloués à son contrat de liquidité avec Kepler Cheuvreux, rajoutant 60 000 euros dans la machine. Moralité : quand on arrose un peu le marché, il répond présent.
Tour du monde macro : le grand huit des chiffres
Pendant que l’Europe joue au yo-yo, les chiffres macro mondiaux s’amusent à brouiller encore plus les cartes.
- Au Japon, le PIB a cartonné : +0,3% au deuxième trimestre contre 0,1% attendu. En rythme annuel, +1%. Autant dire que les Japonais ont sorti la calculette turbo.
- En Chine, la production industrielle fait un petit coup de mou : +5,7% en juillet contre +6% attendu. Pas dramatique, mais ça sent la fatigue d’après-fête.
- Aux États-Unis, les ventes au détail progressent de 0,5% en juillet, un poil en dessous des attentes. Les consommateurs américains ont peut-être lâché un burger de trop.
- Toujours aux States, l’indice Empire State, qui mesure l’activité manufacturière de New York, a bondi de 5,50 à 11,90 points. Comme quoi, même les usines de Brooklyn savent encore appuyer sur l’accélérateur.
- En revanche, la production industrielle US a reculé de 0,1% en juillet. Pas énorme, mais assez pour que certains économistes tirent la tronche.
- Et côté confiance des ménages, l’Université du Michigan affiche 58,6 en août contre 61,7 en juillet. Traduction : les Américains ne croient plus trop aux lendemains qui chantent.
Pendant ce temps, l’euro grimpait de 0,50% à 1,1710 dollar. De quoi donner un peu le sourire aux vacanciers européens qui claquent leurs tunes à Miami.
Trump, Poutine et les traders
Alors bien sûr, au-dessus de tout ça plane le fameux sommet Trump-Poutine en Alaska. Les marchés se demandent : va-t-on assister à une poignée de main musclée façon catch, ou à un dialogue de sourds digne d’un vieux couple de retraités en pleine dispute ? Si jamais les deux bonhommes lâchent un mot doux sur un cessez-le-feu en Ukraine, ça pourrait faire grimper les indices comme des fusées SpaceX. En revanche, si ça part en vrille, prépare-toi à voir les traders se planquer sous leurs bureaux comme des gamins pendant un orage.
Bref, pour le moment, les marchés jouent la montre, comme un flambeur qui garde ses jetons en attendant la dernière main.
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