La Fed, c’est l’institution qui fait et défait nos nuits de sommeil avec son mantra « It depends on data ». Imaginez Jerome Powell avec une boule de cristal, se penchant sur chaque statistique comme un sorcier sur son grimoire. En ce mois d’août, la saga continue : alors que la Banque d’Angleterre s’est lancée dans une danse de réduction des taux, la Fed, elle, reste assise au bord de la piste, observant avec prudence, une boisson à la main
Le suspense atteint son apogée avec une pluie de chiffres : l’ISM manufacturier se ramasse et le taux de chômage fait un bond surprise. Un taux de chômage à 4,3%, des créations de postes en berne, tout indique que l’emploi ne fera plus monter les enchères de l’inflation. Mais la question brûlante reste : pourquoi la Fed a-t-elle attendu aussi longtemps pour danser le tango de la baisse des taux ?
Les marchés financiers, eux, ne prennent pas de gants : la chute libre est spectaculaire, avec le secteur technologique servant de mauvais élève. Intel enregistre sa plus grosse dégringolade depuis 2000, rappelant à tous que même les géants peuvent trébucher. Et pendant ce temps, les investisseurs jouent au yo-yo avec le yen, dans un remake d’un vieux film d’action financier.
Du côté des taux souverains, c’est l’hécatombe. Le 10 ans américain chute tel un champion de plongeon, brisant la barre des 3,8% pour la première fois en six mois. Les spéculations sur une baisse de 50 bps en septembre atteignent des sommets : c’est la version monétaire du jeu des chaises musicales.
Et tout cela sous l’œil attentif de Jackson Hole, qui promet d’être le Woodstock des économistes cette année. Préparez vos tentes et vos gourdes, ça risque de remuer. En attendant, n’oublions pas le Moyen-Orient, où la géopolitique se joue de la patience des investisseurs, ajoutant une dose de piment à cet été déjà bien chaud.
Pour conclure, la Fed, entre prudence et procrastination, nous offre un spectacle riche en rebondissements.