Quand on parle des Jeux Olympiques, on imagine de super-athlètes dopés aux smoothies protéinés, prêts à casser des records et à exhiber leurs abdos de marbre. Et puis, quelque part dans l’ombre (ou plutôt, dans une couverture médiatique quasi inexistante), il y a les Jeux Paralympiques. Pas la même ambiance, dites-vous ? C’est pas faux, c’est encore plus impressionnant. Car, entre nous, gagner une médaille d’or en athlétisme quand on a deux jambes en titane, ça force un peu plus le respect que de le faire avec un coach personnel et des chaussures à 500 euros
Alors que les athlètes olympiques normaux (ou devrais-je dire “valides” pour être politiquement correct, mais on n’est pas là pour ça) se battent pour être les plus rapides, les plus forts et les plus souples, les paralympiens, eux, jouent carrément dans une autre ligue. Imaginez courir un 100 mètres avec une seule jambe. Maintenant, imaginez battre des records en le faisant. En fait, à ce niveau, c’est plus « Cyborg contre humains » que simple compétition sportive.
Vous avez probablement déjà vu ces fameuses prothèses de course ultra-aérodynamiques, ces lames qui font passer les jambes humaines pour de la camelote d’un autre siècle. D’ailleurs, il est probable qu’un jour, certains athlètes demanderont à ne pas en avoir, parce qu’elles sont trop efficaces. Allez, encore deux Jeux Paralympiques, et on finira par les accuser de triche, comme si une prothèse de 3 kilos pouvait faire de vous Usain Bolt…
Et que dire des nageurs paralympiques ? Ces gens qui, soyons clairs, n’ont pas tous les membres nécessaires pour nager, mais qui filent quand même dans l’eau plus vite qu’une otarie sur un toboggan ? Il y a quelque chose de merveilleusement ironique là-dedans. Vous, vous avez encore du mal à ne pas boire la tasse en faisant la planche, et eux, ils remportent des médailles internationales en nageant sans bras.

Une couverture médiatique qui boite
Il y a aussi un mystère à résoudre : pourquoi diable les Jeux Paralympiques sont-ils moins médiatisés ? Est-ce parce qu’ils ne collent pas aux standards de la télé-réalité ? On peut légitimement se demander ce qu’il faut pour avoir un peu d’attention : gravir une montagne en fauteuil roulant ? Gagner un tournoi de tennis en ne voyant même pas la balle ? Peut-être qu’il faudrait les diffuser sur Netflix, avec une bande-son dramatique et des interviews poignantes. “Aujourd’hui, Kevin tente de battre le record mondial du saut en longueur avec une seule jambe. Le suspense est insoutenable !” Ou alors, “Regardez ces héros surhumains, et ressentez-vous enfin coupable de vous plaindre de votre tendinite.“
En gros, les Jeux Paralympiques, c’est un peu le super-héros du sport que personne ne voit. Mais eux, ils n’ont pas besoin de capes, de pouvoirs spéciaux ou de costumes moulants. Ils font déjà tout ça avec des corps que beaucoup qualifieraient de “déficients”, mais qui, en réalité, sont simplement à un autre niveau de badass.
Alors les gars arrêtez de penser que vous êtes au sommet de votre forme après avoir monté quatre étages sans ascenseur, parce qu’il y a quelqu’un, quelque part, qui s’entraîne à pulvériser un record du monde avec un bras en moins.
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