Vous connaissez Jacky ! Pas le prénom hein — le concept. Le spécimen de base est facilement identifiable : généralement mâle, survêt’ fluo ou débardeur moulant, casquette vissée à l’envers, lunettes Oakley multicolores et une passion dévorante pour le tuning maison à base de spray chromé et d’ailes de requin collées au scotch double face.
Le Jacky, c’est ce type qui pense que sa Twingo de 2003 est une Lamborghini. Il te l’a repeinte en vert Kawa, il a mis un pot d’échappement gros comme une buse de centrale nucléaire, et surtout, surtout, il a mis des LED partout, y compris sous la voiture. La caisse clignote comme un sapin de Noël sous MDMA. Et quand il la démarre, avec tous ces gadgets, la batterie se vide en 3 mn chrono !
Et attention, le Jacky écoute du gros son. Mais pas dans sa tête, hein. Dans ton quartier. À 2h du matin. À fond. Avec du gros boum-boum qui fait vibrer les vitres et énerve les chats. Il est en rodéo sur un parking de Lidl à tester ses pneus lisses et sa virilité en même temps.
Le Jacky, c’est l’artiste incompris de l’automobile. Il te dira que son aileron en plastique améliore l’aérodynamique, que ses jantes 18 pouces sur sa Clio essence changent tout à l’accélération. Alors que bon… il met 14 secondes pour passer de 0 à 50. En descente.
Il y a aussi le détail esthétique non négociable : le sticker estampillé de la marque de son bolide suivi de “Touch” sur le pare-brise, les flammes dessinées au feutre, et le petit badge “Sport” sur une voiture qui galère déjà à doubler un tracteur.
Et puis, Jacky a ses codes. Il parle chevaux DIN, rapports courts, “Stage 1”, “Stage 2”, alors qu’en fait il a juste percé son pot d’échappement et vidé son coffre.
Le Verdict :
Le Jacky du tuning, c’est un peu le coq gaulois du bitume, bruyant, tape-à-l’œil, convaincu d’être un pilote… alors qu’il est surtout un danger public en cercueil roulant. Mais bon, dans la grande ferme des routes françaises, il faut bien un peu de folklore mécanique.