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Le climat se réchauffe, pas les cerveaux

On nous l’a dit, redit, imprimé en grand sur les panneaux d’autoroute (à 90 km/h max parce que sinon tu brûles la planète) : le monde brûle, et c’est ta Clio diesel de 2007 le problème.

Alors voilà, on s’exécute. On nous interdit nos vieilles voitures, on nous impose des ZFE où seuls les conducteurs de Tesla ont le droit de respirer, on rêve tous de dépenser 38 000 balles pour une Dacia électrique qui fait 150 km avec un vent dans le dos. La planète, coco, faut la sauver. Même si ça coûte un SMIC par mois en leasing.

Pendant ce temps, ailleurs sur le globe, la Chine construit une centrale à charbon tous les deux jours, l’Inde te crame une montagne pour faire tourner ses serveurs TikTok, les USA font vroum-vroum en Ford F-150 V8 qui consomme autant qu’un Boeing. Mais nous, en France, on en est à culpabiliser d’utiliser une bouilloire trop longtemps.

Faut faire un geste. Tris tes déchets. Éteins la lumière. Coupe l’eau pendant que tu fais pipi. Mais pendant ce temps-là, les tankers géants tournent en rond au large de Shanghai en brûlant un fuel plus toxique que le Ricard frelaté.

Ah mais attention ! On va compenser tout ça avec des crédits carbone. Oui, oui. Tu plantes un arbre en Amazonie et bam ! Tu peux rouler en SUV. C’est magique, c’est vert, c’est moralement reposant.

Et puis faut dire qu’on adore se flageller. On prend notre vélo sous la pluie pour aller bosser, pendant que des jets privés font Paris-Nice pour aller chercher une baguette artisanale.


Le Verdict :
On nous vend la fin du monde dans un joli emballage recyclable. On nous dit de sauver la planète… mais seulement la partie occidentale et bien élevée. Le reste ? Ils feront un effort quand ils auront fini de cracher des fumées roses. En attendant, ferme ta gueule, éteins ton moteur, et pédale pour la planète.

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