Le CAC 40 garde la pêche… malgré les claques de Donald à la douane




Y’a pas que le climat qui se réchauffe. Cette semaine, sur les places financières, ça a chauffé sévère, un peu comme une txistorra sur une plancha alimentée au kérosène. Le CAC 40 nous fait le coup du chaud-froid, Donald Trump menace de taxer tout ce qui bouge, BP bombe le torse pendant que Ekinops glisse sur une peau de banane. Bref, c’est l’heure de la revue de marché, cotations au bout du nez, mi-figues, mi-raisin, bref, on sait pas trop quelle direction prendre…

Bon les petits épargnants, les gros portefeuilles, les spéculateurs du dimanche et les autres accros au tableau Excel de leur PEA : cette semaine, le CAC a fait son show. Une vraie pièce de boulevard boursier avec coups de théâtre, glissades, coups de chaud et rebonds qui font mal aux lombaires. Et au milieu de la scène : l’indéboulonnable Donald Trump, notre cow-boy protectionniste préféré, qui flingue les accords commerciaux à coups de droits de douane comme d’autres balancent des tweets au petit déj’.

Un CAC 40 qui grimpe… mais finit le vendredi en chaussettes

Lundi matin, on s’est dit : “tiens, ça sent le rebond, le CAC est tout guilleret, il a pris un café corsé avec deux sucres.” Résultat : une semaine qui affiche tout de même +1,73% dans la besace. Pas mal pour un marché qui a traversé les geysers douaniers de Donald sans finir calciné.

Mais vendredi, bim : -0,92% dans les dents. Coup de bambou. Une clôture à 7 829,29 points, avec un CAC qui fait le timide au moment de rentrer dans le week-end. Faut dire que quand Trump menace de balancer 35% de taxe sur les produits canadiens, même les valeurs les plus solides frissonnent comme une action biotech à la veille d’un rapport d’essai clinique.

Trump sort la sulfateuse à taxes : tout le monde en prend pour son grade

On savait que le bonhomme aimait bien mettre le feu, mais là, c’est festival : le Canada, 20 autres pays, l’UE… tous dans la ligne de mire du Donald. Il veut passer les droits de douane à 15 ou 20% minimum, histoire de faire monter la sauce avant le 1er août. Résultat : les marchés mondiaux font des grimaces, le Dow Jones lâche 0,7% en séance, le Nasdaq perd 0,2%, et l’Europe est en mode tartiflette au soleil : -1,09% pour l’EuroStoxx50.

BP monte au front, Shell boude, Kaufman rame

Côté action, c’est pas la teuf pour tout le monde.

BP se la joue pétrole en forme : +3,32% à 401,65 pence, grâce à une prod’ pétrolière qui muscle son jeu. Même si les prix du baril se font la malle, la firme assure qu’elle garde la tête haute. Un petit coup de chaud bienvenu dans un secteur qui commençait à sentir la panne sèche.

En revanche, Shell a calé en début de semaine. Pas de bol, même pour ceux qui avaient parié sur le baril gagnant. Et pendant que BP brille, Kaufman & Broad fait la tortue : -4,95% à 31,65 euros, malgré des résultats semestriels costauds. Mais voilà : pas de surprise = pas de champagne. Les analystes restent confiants, ils visent 38 ou 39 euros le bout d’action, mais en attendant, c’est la glissade. Un promoteur immobilier qui peine à vendre du rêve, c’est comme un vendeur de glaces en pleine grève de la clim.

Ekinops : ça sent le roussi dans les fibres

Et alors là, la claque de la semaine, c’est pour Ekinops. Un bon vieux gadin à l’ancienne : -14,68% à 4,215 euros. Autant dire qu’ils ont creusé sous le plancher. En cause ? Un chiffre d’affaires en recul, et surtout une visibilité à la ramasse. La boîte, spécialisée dans les solutions télécoms, avait laissé entendre que ça allait mieux… mais en fait non. C’est comme quand t’essaies de rassurer ton banquier avec un plan d’épargne bidon : ça tient deux jours, puis ça part en vrille.

Les chiffres macro : l’inflation met les baskets

L’Insee a sorti son thermomètre et… surprise : les prix repartent à la hausse. +0,4% en juin sur un mois, ça commence à piquer. En cause : les services, l’hébergement (tiens, le Airbnb des vacances), le transport, et surtout l’énergie qui refait des siennes. Le pétrole ? +1,9%. Voilà pourquoi ta station-service affiche des prix qui donnent envie de trottinette électrique.

Mais attention : pas de panique dans les salles de marché. L’euro gratte 0,01% à 1,1703 dollar, histoire de dire qu’il est encore là, même s’il a lâché presque 4% cette semaine. Une monnaie qui vacille, c’est comme un trader sans café : ça tient debout, mais ça tremble du genou.

Wall Street : retour du stress version 2.0

Outre-Atlantique, ça sent la poudre aussi. Le rebond tranquille des dernières semaines s’est fait rattraper par une avalanche de gros titres bien flippants. Tensions commerciales, menaces tarifaires, paranoïa douanière… les marchés américains voient poindre la crise des tarifs 2.0, et les stratèges commencent à transpirer sous leur costume en tweed.

Même le VIX, le fameux indice de la trouille, remonte de 3% à 16,3. On n’est pas encore au niveau alerte rouge (20 points), mais le stress grignote.

Le rendement des Treasuries à 10 ans s’enflamme doucement à 4,41%, signe que les investisseurs veulent du rendement, mais pas trop de risques. Et comme y’a plus de visibilité dans un brouillard breton que dans la politique économique de la Maison-Blanche, chacun marche sur des œufs.

Investir en short, mais pas en aveugle

Alors voilà, les cocos. Le CAC a sorti une belle perf’ sur la semaine malgré un vendredi de gueule de bois. Trump souffle le chaud et le très chaud, les valeurs européennes dansent le tango fiscal, les prix s’envolent au camping, et pendant ce temps, ton livret A se morfond à 3% (plus pour longtemps) en se demandant s’il va encore voir la lumière.

Le monde de la Bourse, c’est comme une grande kermesse où certains repartent avec une peluche géante, et d’autres avec un ticket de caisse vide.

Mais tant que le CAC tient le cap, qu’Ekinops ne coule pas le navire, et que Trump n’invente pas la taxe sur les croissants au beurre, tout n’est pas perdu.


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