Si l’enfance est le terreau des grandes idées, alors celle d’Eneko et Iban Larronde sentait bon le beurre fondu et la farine tamisée. Ces deux frangins de Larressore, âgés de 20 et 22 ans, ne sont pas tombés dans la marmite… mais plutôt dans le pétrin ! Fils de boulangers-pâtissiers d’Ascain, ils ont décidé de ne pas suivre la route toute tracée de la reprise familiale et de se lancer dans leur propre aventure gourmande. Le fruit de cette audace ? La Madeleine Basque d’Iban, une marque artisanale qui en fait tout un gâteau – et avec raison
L’histoire commence du côté du Béarn, où un pâtissier sur le départ voulait transmettre sa recette de madeleine à des mains sûres. Il contacte les parents Larronde, mais ces derniers, déjà bien installés dans leur fournil, passent le relais à leurs deux rejetons.
« On a grandi là-dedans, on a toujours voulu entreprendre ensemble », confie Eneko, diplômé en gestion des entreprises. Son frangin Iban, fraîchement sorti d’un cursus de pâtisserie, acquiesce entre deux fournées : « C’était une occasion en or, fallait pas laisser passer ça ! »
Aussitôt dit, aussitôt fait : en septembre 2023, les frérots mettent la main à la pâte et lancent leur production. 25 000 madeleines sortent chaque mois du labo familial – une belle performance pour une boîte qui vient de naître.
Un parfum de modernité sur une recette d’antan
Mais hors de question de se contenter d’un copier-coller ! Eneko et Iban s’emparent de la recette et lui ajoutent leur petit grain de sel (ou plutôt de sucre). Cinq parfums voient le jour : nature, orange, citron, noisette et chocolat.
Pas d’additifs, pas de conservateurs, juste du bon, du vrai, du basque. « On voulait une madeleine qui ait du caractère, un peu comme nous ! » plaisante Eneko.
Résultat ? Une douceur au moelleux parfait, qui fond sous la langue comme un souvenir d’enfance.
Le bouche-à-oreille fonctionne comme une levure bien dosée. Les madeleines d’Iban se retrouvent dans plusieurs points de vente du Pays Basque, mais aussi sur leur site internet. Et vu la vitesse à laquelle elles disparaissent des étals, pas de doute : les Basques ont trouvé leur madeleine de Proust.
« On a eu des commandes dès la première semaine, ça nous a mis un coup de fouet ! » s’étonne encore Iban. Et ce n’est que le début : les deux frères envisagent déjà d’élargir leur gamme avec des saveurs inédites – pistache, café, épices de Noël… De quoi réveiller les papilles les plus endormies.
Un futur qui s’annonce croustillant
S’ils ont déjà les mains dans la farine et la tête dans les nuages, Eneko et Iban ne comptent pas s’arrêter en si bon chemin. Leur objectif ? Faire des Madeleines d’Iban une référence artisanale, sans jamais tomber dans l’industriel.
« On veut rester fidèles à notre idée de départ : du fait maison, du bon, du local. On ne fera jamais du produit de supermarché ! » insiste Eneko.
En attendant, les deux compères continuent d’expérimenter, toujours avec la même envie de bien faire.
Alors, si vous croisez une de ces madeleines dans une boutique basque, ne réfléchissez pas trop longtemps : elles risquent d’être dévorées avant que vous n’ayez le temps de dire « miam ».
Eneko et Iban, eux, continuent d’écrire leur histoire enrobée de sucre et de tendresse. Et franchement, qui pourrait leur en vouloir ?