Louons la grande et noble indépendance de la justice ! Cette belle idée qui brille sur le papier, mais qui dans la réalité ressemble à un tour de magie raté : on sait que c’est truqué, mais on fait semblant d’y croire.
On nous vend une justice impartiale, sans influence, sans pression. Mais étrangement, les dossiers sensibles disparaissent, les enquêtes dérangeantes traînent en longueur, et certaines décisions tombent pile au bon moment pour servir les bonnes personnes.
Le mode d’emploi de la justice indépendante :
- T’es un quidam lambda ?
- Un excès de vitesse, un oubli d’impôt ? La sentence est immédiate.
- Tu voles un paquet de pâtes ? Prison avec sursis, casier judiciaire, et morale sur la République.
- T’es puissant, riche, ou dans les petits papiers du système ?
- Une enquête ? On va voir si ça mérite vraiment d’être creusé.
- Un procès ? Repoussé pour “raisons administratives”.
- Une condamnation ? Avec sursis, bien sûr. Pas question que tu découvres à quoi ressemblent les cellules insalubres réservées aux autres.
La Justice, ce spectacle permanent
Regardez bien : quand il faut punir un anonyme, la justice est implacable. Mais dès qu’il s’agit de quelqu’un d’important, le ton change. On nous explique que c’est complexe, que la procédure est longue, qu’il faut respecter la présomption d’innocence (une notion qui, bizarrement, disparaît quand ça concerne un citoyen lambda).
Et si par malheur un juge un peu trop consciencieux ose s’attaquer au mauvais dossier, il découvre vite qu’il a fait une erreur. Mutation, placardisation, pressions discrètes… et hop, tout rentre dans l’ordre.
Le Verdict : Une indépendance sous ordre
La justice est indépendante, oui… comme un chien tenu en laisse. On lui laisse un peu de liberté pour faire illusion, mais si jamais elle s’aventure sur le mauvais terrain, une petite pression sur la corde et tout le monde rentre sagement à la niche.
Mais bon, tant qu’on continue à y croire, le spectacle peut continuer…