Cette semaine, la Bourse, c’était pas un marché mais une piste de danse. Un coup t’as Hermès qui trébuche sur ses mocassins à 2000 balles, un coup Pluxee te claque un salto arrière en costard. Entre la BCE qui joue les Père Castor et Trump qui tape la discute à Powell façon bagarre de cour de récré, les investisseurs ont sorti les gants de boxe. Spoiler : le CAC s’est tapé un petit +2,5% sur 4 jours, même si jeudi, il a pris un gadin de -0,6%. On te raconte tout. Prépare-toi, c’est pas du Capital économique, c’est du capital comique
Le CAC 40, ce bon vieux baromètre de la thune des 40 entreprises les plus performantes de Gaule, a terminé jeudi en repli à 7285,86 points, histoire de faire genre “je suis fatigué”. Pourtant, il s’était offert une jolie grimpette de 2,5% sur les quatre séances. Comme quoi, même avec les poches pleines, on peut finir à plat ventre.
Trump contre Powell : octogone sans règles
Tu vois, d’un côté t’as Powell, le boss de la Fed, qui essaie de calmer le jeu avec ses taux d’intérêt, tranquille. De l’autre, t’as Donald “le-renard-fluo-je-m’en-foutiste” Trump qui le chauffe comme si c’était un serveur qui avait oublié sa sauce barbecue. Résultat : les marchés, ils savent plus s’ils doivent acheter, vendre ou aller boire un mojito.
La BCE lâche la bride
La BCE a pas voulu rester dans son coin à faire du tricot. Jeudi, Christine Lagarde (meurt mais ne se rend pas) et ses copains ont baissé les taux de 25 points de base. Taux de dépôt à 2,25 %, refinancement à 2,40 % et prêt marginal à 2,65 %. Bref, la BCE a sorti le lubrifiant monétaire en espérant que l’économie glisse un peu mieux. Y’en a qui ont applaudi. D’autres ont toussé. Et les marchés ? Ils ont haussé un sourcil et ont continué leur série Netflix gracieusement conseillée par leur canard favori “The Baskroom”.
Hermès, le luxe qui tousse
Hermès, d’habitude, c’est le genre à se pointer à la soirée avec une cape en cachemire et des chiffres en or massif. Là, bam ! -3,22 %, ça pique comme une étiquette de sac à main. Pourtant, leurs ventes ont grimpé de 7,2 % à 4,13 milliards d’euros. Mais bon, comparé à d’habitude, c’est comme si t’offrais une baguette au lieu d’un homard. Les investisseurs, eux, ils ont pas eu le temps de dire “ouf !” qu’ils avaient déjà appuyé sur le bouton rouge.
Pluxee sort les muscles
Pluxee, c’est le petit gars qu’on regarde pas trop en soirée. Et là, paf, il débarque avec un champagne millésimé et une annonce qui claque : “On revoit nos marges à la hausse, les gars.” Résultat ? +18,11 %, premier de la classe du SBF 120. Bravo, Pluxee, t’as gagné le trophée du “je m’en fous du climat économique, je cartonne quand même“. Même son DG, Aurélien Sonet, il s’est cru dans une pub de déodorant : “solide performance, dans un contexte incertain“, qu’il a dit. Chapeau, l’artiste.
Sainsbury’s, le rosbif en forme
De l’autre côté de la Manche, Sainsbury’s, le supermarché préféré des Anglais en caleçon et tongs, a sorti des chiffres propres. +3,55 % en bourse après avoir annoncé un bénéfice opé à 1,04 milliard de livres. Bon, pour l’année prochaine, ils visent un peu en dessous, mais les mecs ont promis plus de 500 millions de livres de cash flow. Autant dire que les actionnaires vont pouvoir se racheter du thé et des shortbreads sans trembler.

Les stats macro : ambiance carambolage
– Allemagne : les prix à la production ont fondu de 0,7 % en mars. Ils devaient juste tiédir de 0,1 %. Bah non, c’est carrément glacial.
– USA : l’indice manufacturier de la Fed de Philadelphie s’est vautré à -26,4 alors qu’on attendait un +2,2. Autant dire que les usines tournent au ralenti, façon Windows 3.0.
– Immobilier US : 1,324 million de mises en chantier en mars. Les analystes tablaient sur 1,420 million. Raté. Les permis de construire ? Un peu mieux à 1,482 million.
– Chômage US : 215 000 inscriptions hebdo. Les pronostics disaient 225 000. Petit lot de consolation, au moins ils dorment pas tous sous un pont.
– Euro/Dollar : l’euro a glissé de 0,25 % à 1,1369 $. Rien de dramatique, mais on a connu plus vaillant, coco.
Cette semaine, les marchés nous ont rejoué une pièce de théâtre : “Je t’aime, moi non plus“. Entre les politiques monétaires qui font le moonwalk, les entreprises qui dansent la lambada et les stats qui tirent la gueule, c’est pas facile d’y voir clair. Pas simple pour les traders qui doivent se positionner pour faire de la caillasse.
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