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La Bourse en mode ascenseur émotionnel : fin de semaine sous haute tension… positive




Les marchés européens ont clôturé la semaine avec le sourire, dopés par des signaux de détente dans la guerre commerciale et des indicateurs macroéconomiques moins déprimants que prévu. Dans un contexte encore électrique, le CAC 40 s’offre un joli rebond, porté par des valeurs sportives qui courent vite et des espoirs diplomatiques qui ne se grillent pas trop vite. Revue de séance en mode salle des marchés et punchlines économiques

Vendredi, sur les grandes scènes financières, c’était ambiance lumière tamisée, mais ambiance quand même. Grâce à une amorce de désescalade dans la guerre commerciale et au bruit de couloir venu de la Maison-Blanche (version “on repousse la baston”), les indices européens ont sorti le champagne tiède. Le CAC 40 a pris 1,78 % pour atterrir à 7 691,55 points, le DAX allemand a bondi de 1,48 % et l’EuroStoxx 50 s’est offert +1,46 %.

Et pourquoi ce petit feu d’artifice ? Parce que Pékin et Washington ont signé un deal sur les exportations de terres rares, et qu’un coup de gomme est possible sur la fameuse “revenge tax” visant les investisseurs étrangers. Un peu de diplomatie, et c’est tout le CAC qui repeint sa semaine en vert fluo.

Worldline : le yo-yo de la semaine

Dans cette ambiance plutôt détendue, Worldline, elle, a préféré jouer la diva en chute libre. Après une claque de -38 % mercredi, un rebond nerveux jeudi (+20 %), l’action rechute de 9 % vendredi. En cause ? Une enquête en Belgique visant sa filiale locale, liée à des révélations journalistiques bien salées. Pourtant, le patron Pierre-Antoine Vacheron avait tenté le grand oral de la sérénité : “Pas d’activité illégale, promis juré !”. Mais les marchés, eux, ont réagi comme une belle-mère à un SMS suspect à 3 h du mat.

Air France-KLM : le kérosène du rebond

Autre trajectoire, celle d’Air France-KLM qui, malgré une légère perte d’altitude vendredi (-0,49 %, à 8,98 €), a fait une belle percée sur la semaine avec +14 %. Ce n’est pas une histoire de billets vendus ou de vols plein pot, non. C’est simplement que le prix du pétrole s’est replié… merci le cessez-le-feu géopolitique entre Israël, l’Iran et les USA. Moins de guerre, moins de baril en feu, plus de marge pour les compagnies. CQFD.

Nike donne des ailes aux équipementiers européens

C’est côté pompes à crampons que les vraies fusées sont parties. Nike a publié des résultats moins flingués que prévu, et toute la clique européenne en a profité pour tailler la route. Résultat : Adidas bondit de 3,6 % à Francfort, Puma de 3,1 %, et JD Sports s’offre un sprint de 7,2 % à Londres. Comme quoi, même si les ventes mondiales reculent, les investisseurs adorent quand un géant leur dit : “Finalement, c’est pas si mauvais.

Conso en France : les ménages lèvent le pied, mais pas le moral

Pendant ce temps-là en France, l’Insee a sorti sa calculette : la conso des ménages progresse de +0,2 % en mai. Pas une orgie de dépenses, mais pas la diète non plus. L’énergie cartonne (+2,2 %), histoire de maintenir la clim à fond pendant que les biens fabriqués reculent. Le retour des barbecues électriques ? On n’écarte aucune hypothèse.

Inflation : la petite bise qui pique un peu

L’inflation, elle, fait un petit come-back discret : +0,9 % en juin sur un an, après +0,7 % en mai. Les responsables ? Les services (transports, hébergement, santé), toujours partants pour une petite hausse au passage. L’énergie baisse, mais pas trop. Le tabac ralentit. Bref, c’est un peu plus cher qu’hier, mais pas de quoi appeler les pompiers de Francfort.

USA : l’indice PCE joue la partition attendue

Côté États-Unis, tout roule comme dans un clip de soft jazz : l’indice PCE (celui que la Fed regarde comme un papa poule son premier bulletin scolaire) monte de 0,1 % en mai. Juste ce qu’il faut pour ne pas stresser les marchés. Cerise sur le gâteau, la confiance des consommateurs remonte à 60,7 selon l’université du Michigan. Même les acheteurs américains retrouvent le sourire en poussant leur caddie.

L’euro et le dollar : la danse des devises

L’euro fait une mini perf face au dollar, à 1,1715 USD (+0,13 %). Pas de quoi crâner sur les marchés, mais une petite revanche symbolique. Les cambistes restent prudents, mais se remettent à rêver d’un été calme, sans montagnes russes monétaires.

Week-end gagnant, marchés contents

En résumé ? Une semaine qui avait démarré en mode “attention, ça pue le gadin”, s’est terminée en version “youhou, tout va (presque) bien”. Les marchés, qui n’aiment ni les guerres, ni les taux qui montent, ni les tweets de patrons hystériques, ont trouvé un peu de répit. Un bon vieux rebond des familles, comme on les aime : franc, gras, et un peu imprévu.

C’est pas encore la fiesta du siècle, mais les gérants rangent doucement les gilets pare-balles. Si les banques centrales continuent à baisser le ton, que les guerres commerciales se calment, et que les indices macro n’explosent pas en vol, on pourrait même avoir un été à siroter des dividendes tranquillement.

Mais attention : en Bourse, quand tout va bien… c’est souvent là que le sol se dérobe. Moralité ? Restez casqués, même en plein rallye.

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