Ce vendredi, la Bourse de Paris a eu une petite gueule de bois. Le CAC 40, cet élève modèle des marchés européens, a perdu 1,07 %, soit 79,66 points, pour terminer à 7 352,30 points. En gros, la Bourse a fait une petite glissade, un peu comme si elle avait raté une marche en descendant du métro. Et pour couronner le tout, sur la semaine, elle a perdu 3,65 %. Pas besoin de sortir la calculette : ça fait mal
Alors, pourquoi cette chute digne d’un mauvais lundi matin ? Tout cela, c’est la faute de l’oncle Sam et de son rapport sur l’emploi américain. Ce rapport, qu’on attendait comme le messie, a finalement semé la zizanie sur les marchés. Oui, parce qu’il est comme ce plat de spaghettis : un peu trop mitigé. Ni trop bon, ni trop mauvais, mais juste assez pour qu’on ne sache pas si on doit s’en réjouir ou s’en inquiéter.
Chômage en baisse, emplois en hausse… et pourtant, on panique ?
Le taux de chômage aux États-Unis est descendu à 4,2 %, contre 4,3 % en juillet. Une petite victoire pour les optimistes ! Mais voilà, seulement 142 000 emplois ont été créés, et même si c’est mieux qu’en juillet (114 000), c’est quand même en-dessous des attentes. Amélie Derambure, gérante multi-asset chez Amundi (et probablement personne la plus calme dans cette tempête), résume bien la situation : « Ce rapport, c’est un peu le verre à moitié plein ou à moitié vide, selon comment on le regarde. »
Les investisseurs, eux, hésitent entre le champagne et les mouchoirs. Le débat du moment ? Est-ce que la Fed (la banque centrale américaine) va baisser ses taux de 25 ou 50 points de base ? Si elle opte pour la grosse baisse, c’est un peu comme si elle disait : “Bonne nouvelle, on a maîtrisé l’inflation, mais mauvaise nouvelle, la croissance va peut-être prendre cher.”
Christopher Waller, un des grands sages de la Fed, a jeté encore un peu d’huile sur le feu en déclarant qu’il était « ouvert d’esprit » sur la question des baisses de taux. Une phrase qui a dû provoquer quelques sueurs froides chez les traders.
Pendant ce temps-là, sur le marché obligataire, ça ne s’affole pas trop. Les emprunts français à 10 ans sont à 2,87 % contre 2,91 % jeudi. Rien de bien excitant, mais au moins, ça ne descend pas en flammes.
Airbus : quand les moteurs sifflent le hors-jeu
Dans le ciel, les ennuis volent en escadrille pour Airbus. Malaysia Airlines a signalé un “problème potentiel” sur un deuxième type de moteur de l’A350. Rien de catastrophique pour l’instant, mais l’Autorité européenne de sécurité aérienne (EASA) garde un œil vigilant sans toutefois s’emballer. Résultat : l’action Airbus a perdu 2,58 %, à 128,34 euros.
Coup de théâtre pour le groupe de blanchisserie industrielle Elis, qui a vu son action plonger de 15 % à 19,50 euros. La raison ? Une rumeur de rachat de Vestis, un fournisseur américain de tenues de travail. Mais, comme le dit Elis lui-même, « pas de panique », aucune garantie que ces discussions aboutissent à une transaction. Et puis, si transaction il y a, promis juré, on respectera les engagements financiers. Mais bon, ça n’a pas vraiment calmé les marchés.
En résumé, ce vendredi, c’était un peu la série B du CAC 40. Entre un rapport américain qui fait tourner les têtes et des annonces industrielles pas forcément réjouissantes, la Bourse de Paris a eu un coup de mou. La semaine prochaine, on croise les doigts pour que l’ambiance soit un peu moins… turbulente.