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Juste un regard : Un thriller polonais qui mérite plus qu’un simple coup d’œil




Si vous pensiez que les thrillers polonais étaient aussi rares qu’une cassette VHS en bon état en 2025, ben c’est encore raté les gars ! Netflix nous projette Juste un regard, une mini-série qui capte notre attention plus sûrement qu’un projecteur 4K dernier cri. Préparez-vous à une plongée dans un polar sombre où chaque regard cache un mensonge et où les apparences sont plus trompeuses qu’un filtre Instagram

L’histoire démarre sur une image banale : Greta, mère de famille sans histoire, reçoit une mystérieuse photographie dans la pellicule qu’elle vient de faire développer. Sur le cliché, son mari Jacek pose avec des inconnus… dont l’un est marqué d’une croix rouge. Jusque-là, rien de bien effrayant, sauf que quelques heures après cette découverte, son cher et tendre disparaît dans la nature, laissant Greta face à un puzzle plus compliqué qu’un montage de caméra en accéléré.

Ce point de départ est digne d’un bon polar à la Harlan Coben – et pour cause : la série est une adaptation du roman éponyme de l’auteur à succès, un habitué des adaptations Netflix (Ne t’éloigne pas, Dans les bois). Comme toujours, Coben tisse une toile où les secrets du passé refont surface avec la délicatesse d’un montage mal synchronisé.

Un casting en haute définition

Côté acteurs, Maria Dębska, qui incarne Greta, illumine l’écran tel un projecteur IMAX dernier cri. Son interprétation est nuancée, juste, et réussit à nous embarquer dans sa quête désespérée. On sent la tension monter au fil des épisodes, un peu comme lorsqu’on regarde une barre de chargement à 99%… et qu’elle refuse d’aller plus loin.

À ses côtés, Cezary Lukaszewicz campe Jacek, le mari aussi insaisissable qu’un signal Wi-Fi dans une cave. Il apparaît et disparaît au gré de l’intrigue, semant des indices comme un hacker laisse des traces de code dans un réseau sécurisé. Quant à Piotr Stramowski et Mirosław Zbrojewicz (bon courage pour la prononciation), ils apportent une touche supplémentaire de mystère et d’intensité à ce casting, comme des rôles secondaires bien calibrés dans une production millimétrée.

Un thriller bien monté ou un simple écran de fumée ?

La réalisation de Juste un regard est soignée, avec une mise en scène qui joue habilement sur la tension et le mystère. Chaque épisode dévoile une nouvelle pièce du puzzle, et on se surprend à enchaîner les épisodes plus vite qu’une playlist Spotify en mode aléatoire.

L’image, aux tons froids et aux contrastes marqués, renforce l’atmosphère sombre du récit. On retrouve cette patte visuelle propre aux productions européennes, loin des lumières saturées des séries américaines. Ici, la Pologne est filmée sous un angle oppressant, chaque ruelle semblant cacher un secret, chaque reflet dans une vitre ajoutant une couche supplémentaire à la paranoïa ambiante.

Côté scénario, le suspense est bien ficelé, avec son lot de rebondissements qui font tourner la tête plus vite qu’un traveling circulaire mal calibré. On pourrait reprocher quelques facilités narratives (oui, encore un secret du passé qui refait surface pile au bon moment…), mais dans l’ensemble, le script reste efficace et accrocheur.

Verdict final : À voir ou à zapper ?

Juste un regard est une série qui mérite bien plus qu’un simple coup d’œil distrait entre deux scrolls sur TikTok. Avec son intrigue haletante, son ambiance immersive et ses acteurs convaincants, elle se positionne comme un thriller efficace, même si elle n’évite pas certains clichés du genre.

On regrettera peut-être un final un peu trop précipité, comme un épisode qu’on aurait voulu rallonger de quelques minutes pour tout digérer. Mais qu’importe : la série réussit son pari en nous tenant en haleine jusqu’à la dernière seconde, et c’est bien là l’essentiel.

Note finale : 4/5 et une cassette VHS bonus pour l’ambiance rétro !

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