Quand les douaniers de Bayonne ont mis leur nez dans un colis un peu trop rempli de Pikachu en carton et de cartes chelou, ils ne s’attendaient pas à tomber sur le plus gros trafic de jouets bidons de l’année. Bingo : planqués dans une maison d’Iholdy, plus de 500 000 articles contrefaits, du Monopoly du pauvre à la peluche contrefaite, attendaient sagement d’être vendus sur Internet. Le tout agrémenté, cerise sur le gâteau Kinder, de 2,5 kilos de cannabis cachés entre deux cartons. Jouer, c’est bien. Planquer la beuh dans le Scrabble, c’est moyen.
L’affaire commence mi-avril, quand les douaniers flairent une carte à jouer plus fake qu’un diplôme de médecine acheté sur Wish. Ni une ni deux, ils mènent l’enquête et remontent jusqu’à ce “dealer de doudous”, qui jonglait avec des fausses identités pour fourguer ses gadgets de pacotille. Résultat : une saisie de 517 424 objets, soit plus que le total de toute la région en 2024. Le gars ne jouait pas aux petits chevaux, il organisait carrément une foire à la contrefaçon.
La ministre des Comptes publics, Amélie de Montchalin, a salué la douane pour cette “triple prise”, jouets pourris, herbe illicite et gros carton judiciaire, en rappelant que la contrefaçon, c’est pas du jeu : ça met en danger la santé, la sécurité et l’économie. Le père Noël d’Iholdy, lui, devra répondre de ses bêtises en juin devant le tribunal de Bayonne. Et cette fois, pas sûr qu’il reparte avec une boîte de Lego.