La fumée à Gaza, c’est un peu comme ces barbecues estivaux où tout le monde crie “À table !” sauf que là, c’est beaucoup moins festif. Vendredi, Israël a continué de jouer les pyromanes en chef dans la bande de Gaza, ignorant royalement la Cour internationale de Justice (CIJ) qui leur faisait les gros yeux et disait “C’est pas bien, arrêtez immédiatement !”.
La CIJ, cette sorte de maître d’école des Nations unies, a tenté de ramener l’ordre dans la cour de récré en ordonnant la réouverture du poste-frontière de Rafah pour que l’aide humanitaire puisse passer. Mais elle a un peu oublié de dire “Silence partout !”, se contentant d’un timide “Stop à Rafah”. En gros, c’est comme dire à un enfant turbulent de cesser de courir dans le couloir, tout en l’encourageant à continuer dans la classe.
Faire cesser Sion
Israël, dans le rôle du gamin indiscipliné, a pris le contrôle de ce passage frontalier en mai, sous le prétexte d’une “opération limitée”. Limitée à quoi, on se le demande bien, vu que tout Gaza est en mode “panique générale”.
Tout cela découle d’une plainte de l’Afrique du Sud accusant Israël de jouer au méchant dans le film “Génocide à Gaza”. Riyad Mansour, l’ambassadeur de Palestine à l’ONU, est monté sur scène, confiant : qu’il pensait que la CIJ demandait l’arrêt de toutes les bêtises militaires dans Gaza et de ces méfaits potentiels de génocide. Spoiler alert : Israël n’a pas vraiment écouté.
Pendant ce temps, les habitants de Gaza ne sont pas ravis arguant qu’il n’y en a que pour Rafah alors qu’une tripotée d’autres quartiers flambent aussi. Un petit cessez-le-feu partout serait le bienvenu, merci bien!
Un peu Chabbat pour la CIJ
Rappelons que la CIJ a autant de pouvoir d’exécution qu’un panneau “Ne pas marcher sur l’herbe” dans un festival de rock. On a vu la Russie ne pas du tout réagir à une décision similaire en 2022 concernant l’Ukraine. Bref, ce n’est pas gagné pour Gaza.
À l’ONU, le Conseil de sécurité a quand même réussi à voter une résolution contre les attaques sur les travailleurs humanitaires. Victoire ! Enfin, sauf pour la Russie qui a préféré s’abstenir, probablement en train de chercher ses lunettes pour mieux lire le texte.
Le ministère de la Santé de Gaza, contrôlé par le Hamas, a lancé son bulletin désespérant : “35 000 morts, et on ne sait plus qui est qui dans ce bazar.“
En résumé, la situation est aussi enflammée que les discussions autour du dernier épisode de votre série préférée. Les décisions de la CIJ ? À suivre dans le prochain épisode, peut-être…