Après 35 piges sans un coup de pelle, le port de plaisance d’Hendaye a décidé qu’il était temps de faire un brin de ménage sous la flotte. Depuis le 1er avril (et c’est pas une blague), deux gros costauds des mers — le Fort Boyard et le Trézence — s’affairent à aspirer la bouillasse à coups de turbo-pompes. Objectif du nettoyage de printemps : virer 32 000 tonnes de vase en deux mois. Fini les bateaux qui raclent le fond, place aux coques qui glissent comme des anguilles huilées !
Mais attention, c’est pas juste une petite marée de nettoyage. C’est un chantier en trois rounds : 2025 pour le port de plaisance, 2026 pour le chenal d’accès, et 2027 pour le port de pêche. Au total, c’est 320 000 tonnes de sédiments qu’on va déloger. Et histoire de recycler la tambouille, une partie du sable servira à regarnir la plage d’Hendaye, pendant que le reste ira roupiller peinard au fond de l’océan, loin des hélices.
Ce coup de balai XXL coûte quand même 12 millions d’euros, financé par les caisses du Département, des ports et un petit coup de pouce des copains de l’Europe. Bref, à Hendaye, ça drague, mais pas pour pécho… juste pour que les bateaux aient enfin pied, sans avoir à jouer les crapauds de bénitier.