Vous avez regardé Emily in Paris et, tout comme des millions de fans à travers le monde, vous vous êtes dit : “Et si je vivais comme Emily ?“. Flâner dans les rues pavées du Quartier Latin, siroter un café en terrasse avec une vue sur Notre-Dame, et bien sûr, vivre dans ce charmant studio avec vue sur les toits de Paris… Ça fait rêver, non ? Mais attention, ce rêve a un prix, et il n’est pas aussi rose que les robes de la donzelle
Dans la série, Emily Cooper, alias Lily Collins, habite un grand studio situé au 1, place de l’Estrapade, en plein cœur du 5e arrondissement de Paris. Un emplacement de choix : à deux pas du Panthéon, à quelques minutes du Jardin du Luxembourg et entouré des meilleures boulangeries de la capitale. Et que dire de cette vue imprenable sur les toits de Paris qui ferait rougir un peintre impressionniste ? C’est le genre de studio qui fait rêver, même si monter cinq étages sans ascenseur n’est pas forcément le fantasme de tout le monde.
Le loyer : Une note salée pour un souvenir sucré
Maintenant, venons-en à la question qui fâche : combien cela coûte-t-il réellement de vivre comme Emily ? Selon le site SeLoger, pour ce studio de 27 m², vous devriez débourser entre 972 et 1 247 euros par mois. Et ce, hors charges ! C’est un peu comme si chaque macaron que vous dégustiez à la boulangerie du coin coûtait soudainement une petite fortune. Certes, 27 m² c’est cosy, mais disons-le franchement, on est loin des grands appartements haussmanniens que Paris vend si bien aux touristes.
À ce prix-là, vous bénéficiez d’un coin cuisine (idéal pour faire réchauffer des plats tout faits), d’un espace chambre (où le lit occupe 80 % de la pièce), et d’une salle de bains (qui peut sans doute à peine contenir un Parisien moyen et sa baguette). Bref, un vrai petit nid douillet… ou une boîte à chaussures selon la façon dont on voit les choses.
Si Emily Cooper peut se permettre ce studio avec un sourire éclatant et des tenues toujours impeccables, c’est qu’elle est sans doute plus douée pour négocier un budget que pour parler français. Rappelons-le : Emily n’est pas une simple touriste, mais une jeune directrice marketing envoyée en mission à Paris. Son salaire, généreusement financé par sa boîte américaine, doit sûrement lui permettre de payer ce loyer tout en s’offrant des escapades en Provence et des soirées huppées sans finir à découvert le 15 du mois.
Mais pour nous, simples mortels (comprenez : ceux qui vivent dans la vraie vie parisienne), la réalité est un peu moins glamour. Imaginez un instant : après avoir payé le loyer, il reste juste de quoi se nourrir de baguettes et d’enthousiasme… Enfin, c’est ça aussi, la vie d’artiste à Paris, non ?
Un succès planétaire, une réalité parallèle
Il faut dire que Emily in Paris vend du rêve, et les chiffres le prouvent. Depuis la première saison en 2020, la série s’est imposée comme un véritable phénomène mondial. La troisième saison, qui a vu Emily s’aventurer hors de la capitale pour découvrir la Provence, a été visionnée 197 millions d’heures à travers le globe. Vous imaginez, c’est presque autant de temps que vous passeriez à économiser pour payer ce loyer à Paris !
Mais attention, ce succès planétaire a aussi un effet secondaire : il renforce l’image fantasmée de Paris. Aux États-Unis, près de la moitié des téléspectateurs de la série trouvent les Français tout à fait charmants, élégants et un brin excentriques, grâce à Emily. C’est sûr qu’on ne va pas s’en plaindre, même si cette vision idyllique ne résiste pas toujours à une balade en métro à 8h30 un lundi matin.
Bref, vivre comme Emily à Paris, c’est possible… à condition d’avoir un portefeuille aussi bien garni que ses garde-robes. Mais soyons honnêtes, le charme de la capitale réside aussi dans ces petits appartements où l’on vit un peu serrés, où l’on entend les voisins à travers les murs, mais où chaque coin de rue offre un spectacle unique. Alors, si vous êtes prêts à sacrifier quelques mètres carrés pour vivre à deux pas du Panthéon, pourquoi pas ? Après tout, Paris restera toujours Paris, avec ou sans Emily Cooper.