C’est devenu une sorte de tradition nationale, comme les œufs à Pâques ou la pluie au 15 août : la grève surprise (mais pas trop) de la SNCF pile quand t’avais décidé de te faire un petit pont pépouze. Cette fois-ci, c’est pour le 8 mai, le genre de date que t’avais cochée depuis février en rêvassant au rosé bien frais et aux merguez sur une plancha.
Mais non.
Parce qu’à la SNCF, l’ennemi numéro un, ce n’est plus le retard, c’est le bonheur des autres. Ton petit week-end de quatre jours ? Il est sur la voie B, supprimé sans remplacement. Tu voulais partir en famille ? Tu vas rester avec ton beau-frère dans ton salon à parler rénovation de parquet. Merci les cheminots.
Et bien sûr, la com de la SNCF est toujours aussi perversement poétique :
« En raison d’un mouvement social localement reconductible, la circulation des trains sera fortement perturbée. »
Traduction : reste chez toi, déprime, et pense à ceux qui, eux, ont une voiture.
Parce que oui, c’est toujours les mêmes qui trinquent : ceux qui n’ont pas de bagnole, ceux qui comptaient sur un TGV pour aller voir leur grand-mère ou leur mec à Marseille, ceux qui ont cru aux promesses de la mobilité verte.
Mais bon, faut bien comprendre les revendications. Les cheminots sont inquiets, surmenés, maltraités. Soit. Mais c’est drôle comme leur “souffrance” atteint toujours son pic les veilles de longs week-ends, ou pendant les fêtes. Jamais un lundi de novembre pluvieux, tiens.
Et toi, tu te retrouves à faire la queue à l’agence pour un remboursement qui viendra après la réforme des retraites, ou à te battre pour un BlaBlaCar avec une odeur suspecte et un chauffeur qui écoute du Jul à fond.
Le Verdict :
En France, le train, c’est comme l’amour : ça fait rêver, mais ça finit toujours par te laisser en plan au mauvais moment. La prochaine fois, tu prendras un vélo… ou tu resteras chez toi. Avec une grève, t’es jamais déçu : elle est toujours à l’heure.
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