Le jeune Félix Gilbert, 17 piges à peine, a cassé la baraque en raflant le 1er Prix du Trophée Œufs de France 2025 grâce à son incroyable recette intitulée « Omelette torsadée béarnaise, comme une poule au pot revisitée ». Organisé par le CNPO, ce concours a mis l’omelette à l’honneur cette année, avec comme leitmotiv : « L’OMELETTE, Star de nos terroirs ». De cette étoile filante au grand saut médiatique, le lycée hôtelier de Biarritz a touché le jackpot
Imaginé par des ados entre 16 et 24 balais (élèves, apprentis, ou candidats libres), ce grand concours pro a vu défiler une centaine de recettes qui faisaient la part belle à l’œuf, pivot culinaire de nos terroirs. Malgré le format jeune poussin, le niveau était solide : six finalistes ont été retenus par nulle autre que la légende Guy Legay, MOF ayant officié au Ritz. Tous ont planché devant un jury exigeant (chefs, journalistes, membres du CNPO) sur des critères béton : respect du thème, accords de ouf, esthétisme, le graffiti du dressage quoi, attitude en cuisine (@thechef attitude), et même anti gaspillage #zerowaste.
Et là, Félix balance une omelette revisitée version poule au pot : légumes et poulet pochés, croustillant de peau de volaille, siphon façon cocotte façon art moderne et fleurs comestibles pour le twist final. Un ovni gastronomique et un sacré coup de plume stylé : l’omelette torsadée béarnaise. Il se tape la première place avec cette création qui a fait plier les jurés.
Félix, l’ado qui pond des étoiles
Né à Berkeley (USA) sous le ciel étoilé californien, Félix a appris très tôt à manier la spatule aux côtés de son père cuistot. À 7 ans, il fait le grand saut transatlantique jusqu’au Béarn et décide de casser les œufs plutôt que de casser les couilles. Après un bac STHR au lycée hôtelier de Biarritz, il a enchaîné les stages, notamment au resto gastronomique palois Le Maynats, où il a affûté son coup de feu… et son coup de poignet.
La motiv ? La cuisine comme exutoire joyeux : le dressage qui claque, l’adrénaline du passe plat, la transmission du plaisir, tout ça en mini chef qu’il est ! Il rêve d’accrocher une étoile Michelin façon Thomas Keller (French Laundry, California style), et il a carte blanche pour continuer en BTS au restaurant Ekaitza à Saint-Jean de Luz aux côtés de l’équipe du chef Guillaume Roget.
Pour l’heure, avec son omelette made in Béarn, il a mis le CNPO dans sa poche. À 17 ans, on peut jurer qu’il va continuer de faire des omelettes en cassant des œufs, s’il continue de cuisiner aussi fort la cocotte.
Mobilisation générale derrière la filière œuf
Le CNPO, cette interpro des œufs français, organise le concours tous les deux ans, en fédérant tous les maillons de la filière, à savoir accouveurs, éleveurs, transformateurs, distributeurs. Depuis 1996, ils carburent à garantir la traçabilité et la qualité des œufs made in France via le logo « Œufs de France ». En 2025, la filière représente pas moins de 15 milliards d’œufs par an, avec quelque 12 400 emplois, et un partenariat de ouf avec les terroirs locaux.
Parmi les anciens lauréats, certains comme Samuel Victori (étoilé Michelin dès 2021) ont su propulser le concours sur le podium des rendez-vous cuisine à suivre. Et aujourd’hui, grâce à Félix et à sa torsade béarnaise, la nouvelle génération se montre capable de mélanger tradition et innovation façon béton armé.

Ça rigole (presque) plus dans les cuisines
Faut pas croire : derrière le fun, c’est du sérieux. L’épreuve finale s’est jouée dans les cuisines de l’école Ferrandi Paris, temple de la haute cuisine à la française. Là, devant le jury, chaque minute comptait : du pochage des morceaux de poulet à la mousse siphonnée, jusqu’à l’assiette finale, pliée façon origami culinaire. Et surtout, ne rien jeter. C’est aussi ça le challenge : maximiser la créativité, minimiser les déchets.
Félix a arraché la victoire en alliant technique chirurgicale (cuisson impeccable), précision visuelle (la torsade est carrément canon), et respect des saveurs traditionnelles du Béarn (la poule au pot revisitée, version moderne). Tout ça, sans se prendre au sérieux, avec la pêche d’un ado qui rêve big.
En coulisses : un jury musclé
Aux manettes du jugement : Guy Legay, MOF passé maître du Ritz, officient en président du jury entouré de :
- Philippe Asset (créateur styliste/photographe culinaire),
- Yves Marie Beaudet (président du CNPO),
- Nicolas Brenelière (chef de la Banque de France & président d’EuroToques Jeunes),
- Camille Sánchez, Alice Richard, Nicole Renaud, Vincent Baumier, Maeva Destombes, Laurence Plumey… et d’autres pros du goût et de la nutrition.
Le but ? Scruter chaque texture, chaque saveur, chaque look d’assiette, mais aussi jauger l’état d’esprit : pro, engagé, pas blaireau. Et Félix a convaincu sur tous les fronts.
Un œuf vers l’avenir
Ce gamin de Coarraze ouvre grand les perspectives : avec déjà ce coup d’éclat médiatique, il est dans une trajectoire ascendante. Après le BTS au resto Ekaitza, il pourra envisager stage, parcours étoilé, et pourquoi pas un jour câliner sa propre étoile Michelin.
En tout cas, ce qu’il démontre aujourd’hui, c’est que l’œuf français, bien travaillé, c’est pas juste un basique du frigo, c’est une mine de créativité, un vecteur d’excellence terroir et d’innovation culinaire, même par un ados.
Bref, j’vais pas vous pondre un dessin : ce jeune teigneux du Béarn, il a vraiment tapé dans le jaune et dans les cœurs. À suivre de près : si le gosse continue comme ça, c’est sûr, dans quelques années, il fera des omelettes aux étoiles doublement dorées.
Discover more from baskroom.fr
Subscribe to get the latest posts sent to your email.