Le Pays basque ne se contente plus de dompter les vagues et d’affoler les papilles avec ses txuletas : il s’apprête à surfer sur une onde bien plus radicale, celle de l’informatique quantique. Et pas avec n’importe quelle planche ! IBM et le gouvernement basque viennent de décrocher un joli jackpot technologique : l’installation du tout premier Quantum System Two d’Europe à Saint-Sébastien, plus précisément au Centre de calcul quantique IBM-Euskadi
Autrement dit, le Pays basque s’invite à la table des grands cerveaux et s’offre une place de choix dans le gotha des labos high-tech. Mieux encore, avec son processeur IBM Quantum Heron à 156 qubits (unité de base de l’information dans l’informatique quantique), cette bête de course pourrait bien révolutionner la recherche scientifique et industrielle. Entre algorithmes ultra-sophistiqués et modélisation de nouveaux matériaux, autant dire qu’on ne joue plus dans la cour des amateurs.
IBM et Euskadi : un duo qui envoie du lourd
Tout a commencé en 2023, quand les têtes pensantes d’IBM et les décideurs basques ont lancé l’initiative BasQ, une sorte de pacte technologique visant à transformer le Pays basque en hub mondial de l’informatique quantique. Leur vision ? Pas juste frimer avec une machine tape-à-l’œil, mais former la crème des ingénieurs quantiques, développer des algorithmes capables de résoudre des casse-têtes que même un champion de Sudoku ne pourrait pas gérer, et surtout, booster les industries locales.
Là où un ordinateur classique se creuserait la tête pendant des années pour trouver la structure moléculaire idéale d’un médicament ou simuler les réactions d’un matériau ultra-résistant, le Quantum System Two le fera en un clin d’œil. Enfin, façon de parler, parce que le temps d’accès aux machines quantiques reste un poil plus long que celui pour commander un café à Bilbao un jour de match.
Un superordinateur taillé pour les défis du futur
Le Quantum System Two, c’est un peu comme passer de la mobylette au vaisseau spatial. Avec ses processeurs modulaires, il permet d’intégrer plusieurs unités de calcul et de dépoussiérer les simulations classiques qui s’essoufflent face aux problèmes trop costauds. Grâce au logiciel Qiskit, les chercheurs vont pouvoir expérimenter jusqu’à 5 000 opérations de deux qubits en simultané.
Alors, concrètement, qu’est-ce que ça change pour Euskadi ?
- Un Pays basque à la pointe de la science
Physique, chimie, matériaux, médecine… Le centre de calcul va attirer des chercheurs du monde entier et les aider à repousser les limites de la connaissance. - Un tremplin pour les entreprises locales
Les boîtes basques vont pouvoir accéder à une puissance de calcul inédite, que ce soit pour optimiser leur logistique, développer des modèles financiers ou même planifier la météo du surf (coucou les chasseurs de houle !). - Un grand pas pour la durabilité
L’un des objectifs majeurs de l’initiative BasQ, c’est aussi d’utiliser l’informatique quantique pour concevoir des matériaux moins polluants et optimiser la consommation énergétique. Parce que bon, autant éviter que notre futur superordinateur ne consomme autant qu’une discothèque qui mine du bitcoin un soir de féria.
Le Pays basque dans la cour des grands
Ce Quantum System Two ne sera pas un ovni isolé. Il viendra rejoindre le club très sélect des cinq autres supercalculateurs d’IBM déjà installés dans le monde : aux États-Unis, en Allemagne, au Japon, au Canada et en Corée du Sud. Mais ce petit dernier aura une spécificité bien basque : il sera le plus avancé technologiquement d’Europe.
Un joli pied de nez à la Silicon Valley, qui voit un nouveau pôle d’innovation s’imposer de l’autre côté de l’Atlantique. Parce que oui, qui aurait parié il y a quelques années que Saint-Sébastien rivaliserait avec Boston ou Berlin en matière de tech ?
Et pourtant, l’installation de cette machine marque une avancée considérable dans la transformation du Pays basque en pôle d’excellence scientifique.
Cette annonce n’est pas tombée du ciel. C’est dans le cadre d’une visite officielle aux États-Unis qu’Imanol Pradales, le tout frais lehendakari, a scellé l’accord avec IBM. Son ambition ? Faire de l’informatique quantique l’un des piliers de l’initiative IKUR 2030, le plan basque pour devenir un leader mondial en matière d’innovation technologique.
Ce quantum computer va donc jouer un rôle clé dans la stratégie basque, qui ne se contente plus de produire des piments d’Espelette et des pelotes en laine de brebis, mais se pose en acteur majeur du high-tech.
Vers un futur quantique ?
Alors, qu’est-ce qu’on fait maintenant avec ce monstre de technologie ? Déjà, on évite de le brancher sur une multiprise bas de gamme. Ensuite, on laisse les chercheurs bosser, et on surveille de près les avancées scientifiques qui en découleront.
Ce qui est sûr, c’est qu’avec une telle bête dans son écurie, le Pays basque vient de s’offrir un ticket pour le futur. Et qui sait, dans quelques années, peut-être qu’on commandera nos pintxos via un algorithme quantique optimisé.
En attendant, l’Euskadi ne joue plus dans la deuxième division. Dans la course à la puissance de calcul, il est en train de se tailler une place de champion.
Alors les gars ! Prêts à basculer dans l’ère quantique ?