Dans les champs basques, ça s’active sec : les producteurs de piment d’Espelette sont déjà en train de ramasser leur précieux or rouge. D’habitude, ça se joue plus tard dans la saison, mais cette année, le piment a mis le turbo. Trois semaines d’avance au compteur, de quoi mettre le feu aux casseroles avant même la rentrée.
À Ustaritz, Virginie Curutchet a le sourire jusqu’aux oreilles en remplissant sa brouette de piments bien charnus. « C’est rare et exceptionnel », lâche-t-elle entre deux cueillettes. Grâce à sa parcelle planquée près de la Nive, ses plants profitent de la fraîcheur du coin et de l’humidité au pied. Bref, un combo gagnant. Mais attention, la paysanne garde la tête froide : un bon début, ça n’assure pas une fin en fanfare.
Même son de cloche chez Stéphanie, voisine d’Ustaritz, qui jongle entre les fortes chaleurs et les plans malades. Elle adapte les horaires, surveille les fleurs et croise les doigts pour que la météo ne joue pas les trouble-fêtes. En attendant, les producteurs basques s’accrochent à leurs tiges comme à des lingots, prêts à transformer ce trésor en poudre rouge qui fera monter la température jusque dans les assiettes.
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