Bienvenue dans “Les consultations du Dr Osasuna”, l’émission où la science est expliquée avec une pointe d’humour et une dose prescrite sans ordonnance ! Aujourd’hui, on s’attaque à une énigme médicale vieille comme l’invention du stéthoscope : POURQUOI les médecins ont-ils une écriture aussi illisible ? Est-ce une technique secrète pour nous faire avaler n’importe quelle pilule ? Un rituel ésotérique du corps médical ? Une vengeance contre les pharmaciens ? Spoiler alert : la vérité est plus scientifique (et légèrement plus ridicule) qu’on ne le pense
Épisode 1 : Aux origines du hiéroglyphe médical
Les mauvaises langues diront que les médecins écrivent comme des chats qui dansent sur un clavier. Mais détrompez-vous ! Cette tradition du gribouillage ne date pas d’hier.
Déjà au Moyen Âge, les premiers soignants – moines, apothicaires et barbiers-chirurgiens (oui, ceux qui coupaient aussi les cheveux) – notaient leurs remèdes en latin. À l’époque, personne ne comprenait rien, mais comme tout le monde était illettré, ça ne choquait personne.
Puis, au XIXe siècle, la médecine s’est modernisée : finie la saignée systématique, place aux diagnostics précis et aux ordonnances bien détaillées ! Le problème ? Les médecins étaient déjà débordés. Entre deux amputations et un accouchement dans une grange, ils griffonnaient leurs prescriptions à toute vitesse, donnant naissance aux premiers spécimens de l’écriture “pattes de mouche”.
Aujourd’hui encore, cette calligraphie illisible est inscrite dans le patrimoine génétique du médecin. Mais est-ce une fatalité ? Ou bien… une stratégie bien rodée ?
Épisode 2 : Quand la vitesse remplace la lisibilité
La médecine, c’est un marathon quotidien. Entre les consultations en rafale, les urgences qui pleuvent comme un rhume en hiver et les patients qui demandent un “petit antibiotique, au cas où”, les médecins ont le stylo aussi stressé qu’un cœur sous caféine.
Fait scientifique n°1 : Un médecin généraliste consulte en moyenne 25 à 30 patients par jour.
Fait scientifique n°2 : Il doit rédiger une ordonnance toutes les 10 à 15 minutes.
Résultat ? L’ordonnance devient un sprint, et l’écriture en pâtit ! Un médecin n’écrit pas lentement et joliment, il code à toute vitesse. Malheureusement, ce n’est pas en Unicode mais en “Hiéroglyphe Times New Roman”.
Dr Osasuna en consultation :
— “Madame Dupont, voici votre ordonnance.”
— “Euh… Docteur, ça dit ‘Asp… Aspi… Aspérule odorante ?’”
— “Non, aspirine.”
— “Ah. Et là, ‘Dolo… Dolori…’”
— “Doliprane.”
— “Et ce truc, là ?”
— “Mon nom.”
— “Ah. Et vous êtes sûr que ce n’est pas marqué ‘Rendez-vous chez St Pierre’ en secret ?”
Épisode 3 : Quand l’illisibilité devient dangereuse
Si l’écriture médicale est un art abstrait, elle peut aussi être un vrai problème. Parce qu’entre un “Paracétamol 500 mg” et un “Paracétamol 5000 mg” (spoiler : le deuxième envoie direct aux urgences), mieux vaut éviter les erreurs.
Les chiffres clés du problème :
- 7 000 décès par an dans le monde sont causés par des erreurs de lecture d’ordonnances.
- 30 % des erreurs médicales sont liées à une mauvaise interprétation des prescriptions.
- Les pharmaciens passent en moyenne 3 minutes par patient à décrypter l’écriture des médecins.
Heureusement, l’ère du papier froissé et du stylo épuisé touche à sa fin. Avec l’informatisation des prescriptions, adieu les hiéroglyphes, bonjour l’ordonnance bien lisible et imprimée en Arial 12 ! (Ou en Comic Sans MS pour les plus rebelles.)
Épisode 4 : Et si c’était une stratégie secrète ?
Et si l’illisibilité des médecins était en réalité une technique bien rodée ?
- Hypothèse n°1 : Le test de sélection ultime
Au concours de médecine, tout le monde pense qu’il faut mémoriser 1 000 pages par jour. Faux ! L’épreuve secrète est un test de calligraphie illisible. Seuls les élus capables d’écrire “Paracétamol” d’un seul trait sans lever le stylo sont reçus. - Hypothèse n°2 : Une vengeance contre les pharmaciens
Les médecins écrivent mal, et les pharmaciens passent leurs journées à déchiffrer. Un jeu de ping-pong ancestral entre deux professions médicales. - Hypothèse n°3 : Une tentative de dissuasion
Les patients qui demandent des médicaments inutiles pourraient renoncer face à une ordonnance illisible. Technique subtile mais redoutable.
Épisode 5 : La fin d’une époque ?
L’écriture illisible des médecins va-t-elle bientôt rejoindre le thermomètre buccal dans la catégorie “souvenirs du passé” ? Peut-être bien.
Avec les ordonnances numériques et les dossiers médicaux en ligne, le gribouillis médical pourrait disparaître d’ici quelques années.
- En France, 90 % des prescriptions sont déjà informatisées.
- Aux États-Unis, une loi impose l’utilisation de l’ordonnance électronique pour éviter les erreurs.
- En Suède, le dernier médecin à écrire à la main a été déclaré “espèce en voie d’extinction”.
Conclusion ? Le mystère de l’écriture illisible touche peut-être à sa fin, mais les médecins trouveront toujours un moyen de nous intriguer… probablement en murmurant des diagnostics en latin à voix basse.
Verdict du Dr Osasuna : l’illisibilité, une page bientôt tournée ?
Chères patientes, chers patients, votre consultation du jour est terminée.
En résumé :
✔️ Les médecins écrivent mal par habitude et par manque de temps.
✔️ C’est parfois dangereux, mais la technologie vient à la rescousse.
✔️ Les pharmaciens méritent une médaille pour leur déchiffrage quotidien.
✔️ Bientôt, les médecins écriront lisiblement… ou pas.
Et surtout, n’oubliez pas :
- Si vous ne comprenez pas votre ordonnance, pas de panique… ni d’auto-médication !
- C’était Dr Osasuna, pour une consultation pleine de ratures mais sans faute grave ! À la semaine prochaine pour un nouvel épisode : “Pourquoi les thermomètres ne se mettent plus dans la bouche ?” ?