Bienvenue dans la chronique du Dr Osasuna, l’émission où on décortique les maux sans tourner autour du pot… de vin. Aujourd’hui, nous mettons notre blouse blanche et nos lunettes d’expert pour un sujet qui picote les neurones : l’alcoolisme chez les ados. Comment le repérer ? Comment réagir ? Et non, leur servir un verre de grenadine en espérant qu’ils ne feront pas la différence, c’est pas la bonne méthode
Pour nous éclairer sur ce syndrome du « Un p’tit verre et puis trop », nous accueillons Guylaine Benech, spécialiste en santé publique. Attention, l’alcoolisme ado, c’est pas juste un délire d’ado en roue libre… c’est une vraie pathologie, et on va voir ensemble comment ne pas rester à sec face à ce problème.
L’alcool et les ados : une histoire qui commence tôt… trop tôt
En France, nos chères têtes blondes (ou vertes un lendemain de soirée) goûtent à l’alcool dès 14 ans en moyenne. À 15 ans, certains testent déjà la bonne vieille cuite du samedi soir… et pas avec du jus de pomme bio. D’après les experts en bitures précoces, la première expérience alcoolisée a souvent lieu au sein du foyer (merci les petites lampées de mousse servies par Tonton Jean-Mi le dimanche midi).
Problème : entre la teuf d’anniversaire, le barbecue chez les potes et la soirée du lycée, la frontière est fine entre le petit verre d’initiation et la consommation régulière. On passe vite du statut de goûteur occasionnel à pilier de comptoir en devenir.
Mais à quel moment on bascule du côté obscur de la bouteille ? À partir de quand ça devient un vrai problème de santé ? C’est là que Docteur Osasuna sort son stéthoscope du bon sens.
Détecter l’alcoolisme chez son ado : les signaux d’alarme ?
Si vous voulez jouer les détectives et flairer l’arnaque au soda, voici les symptômes qui doivent vous mettre la puce à l’oreille (et le bouchon sur la bouteille) :
« Il sent l’alcool » → Alors, bien sûr, s’il rentre d’une fête où tout le monde s’est aspergé de mojito en dansant, ça peut arriver… Mais si le parfum eau de whisky devient son odeur naturelle, il est peut-être temps d’investiguer.
« Il rentre à pas d’heure et roule sous la table au petit déjeuner » → Si votre ado a soudainement adopté le décalage horaire brésilien et qu’il lutte contre les effets de l’apesanteur en marchant droit, y’a un hic.
« Il a des pertes de mémoire » → Normalement, à cet âge-là, on oublie son sac de sport ou son mot d’excuse pour le prof de maths… mais oublier des pans entiers de la veille, ça, c’est pas du tout normal.
« Il tombe malade souvent » → L’alcool, c’est un peu comme un marathon pour le foie et le système immunitaire. Si votre ado aligne les rhumes et les gastros plus vite que les verres en soirée, c’est pas anodin.
« Il boit plus que les adultes en repas de famille » → Si à Noël, Mamie Josette est pompette après une coupe et que votre fils attaque son troisième verre de rouge sans broncher, y’a embrouille sur la tolérance à l’alcool.
« Son comportement change » → L’alcool n’est pas qu’un poison pour le corps, il attaque aussi le moral. Un ado qui devient soudainement irritable, renfermé ou agressif, ça mérite une analyse… et pas juste un « c’est la crise d’ado ».

Docteur Osasuna prescrit : que faire si votre ado boit trop ?
Remède n°1 : Augmenter la vigilance parentale
Non, ça veut pas dire le pister avec un drone et poser des caméras dans sa chambre. Mais discuter, observer et poser des questions sans jugement, c’est déjà un bon début.
Remède n°2 : Filer voir un spécialiste
L’infirmière scolaire, les Consultations Jeunes Consommateurs (CJC)… il existe plein d’adresses pour trouver du soutien sans attendre que la situation dégénère. Parce que parfois, le vrai problème, c’est pas la bouteille… mais ce qu’il y a derrière (dépression, mal-être, stress).
Remède n°3 : Poser des limites claires
C’est pas parce que Papy mettait du vin dans son biberon qu’on doit laisser passer n’importe quoi. Un cadre, des règles, et un bon vieux « chez nous, c’est NON » peut déjà aider.
Remède n°4 : Être un modèle
Si papa rentre tous les soirs en chantant Santiano après l’apéro, difficile de convaincre son ado que l’alcool, « c’est pas pour les jeunes ». L’exemple parental compte.
Fin de l’émission ! Vous voilà armés pour ausculter le problème et y apporter les premiers soins avant que la situation ne prenne un coup dans l’aile… et dans le foie.
Sur ce, Docteur Osasuna vous salue bien bas, et n’oubliez pas : la modération, c’est le meilleur médicament contre la gueule de bois sociale et médicale !
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