À Ciboure, ça mitonne sévère sous les étoiles ! Guillaume Roget, chef du resto Ekaïtza, vient de choper sa deuxième étoile Michelin. Une consécration qui l’a cueilli comme une asperge en mars : à froid. Le gars est allé à la cérémonie à l’instinct, sans piper mot à sa brigade, ni sortir le costard à paillettes. Et bim, double sésame pour le guide rouge ! Mais pas question de prendre la grosse louche : le cuistot reste nature, sans chichi ni poudre aux yeux.
Ce perfectionniste bien dosé se décrit comme un “éternel insatisfait”, genre le mec qui goûte son plat, fait une moue, et le retravaille jusqu’à minuit. Mais pas en mode tyran des fourneaux : sa devise, c’est “restez vous-mêmes, les gars”. Pas de coup de pression à la cocotte-minute, mais une cuisson douce à l’humanité. Et si parfois il snobe les cérémonies pour garder un œil sur la famille, c’est pas par snobisme mais parce que, comme il dit, “les temps sont durs pour la restau”.
Depuis qu’il a été étoilé deux fois, Ekaïtza déborde : locaux et touristes se bousculent pour s’en mettre plein le buffet. Certains en sortent les larmes aux yeux, mais pas à cause de l’ail. Guillaume, lui, garde les pieds dans la piperade : bosser dur, kiffer les produits du coin et filer des émotions à la louche, c’est ça, sa vraie recette. Un chef qui a la dalle d’excellence, sans jamais oublier le goût des vraies choses, ok ça fait un peu slogan Lidl mais en mieux quand même !