Ca y est ! Nous sommes à quelques jours des grandes vacances. Ce moment que l’on attend toute l’année, comme un mirage dans le désert de nos vies sous Excel, et qui finit invariablement en enfer logistique, crise familiale et sandwich triangle à 7 euros sur une aire d’autoroute bondée.
Déjà, ça commence la veille. Tu crois naïvement que tu vas te coucher tôt pour « être en forme demain ». Mais non. Tu passes la soirée à faire des valises qui ne ferment pas, à retrouver le chargeur du drone que ton gosse n’utilisera jamais, et à essayer de caser quatre semaines de vie dans un coffre conçu par des ingénieurs sadiques.
5h du matin. C’est le grand jour. Le moment où tu réveilles toute la famille à coups de « allez, debout, on part tôt pour éviter les bouchons ! » (SPOILER : tu vas tomber dedans, avec les autres débiles qui ont eu exactement la même idée). Ton ado fait la gueule, ton conjoint cherche ses lunettes depuis une heure, le chien a vomi dans le hall, et toi, t’as déjà besoin de vacances avant même d’avoir quitté le parking.
Et te voilà parti, au volant d’un monospace surchargé, au mental déjà fissuré, écoutant sur l’autoroute une compil’ des années 2000 qu’on a imposée « pour l’ambiance ». Ambiance, oui, surtout quand tu réalises que t’as oublié la glacière et que le petit dernier te dit qu’il a envie de faire pipi tous les 18 kilomètres.
La cerise ? Le bouchon de Vierzon, ce grand classique, ce rite initiatique, cette épreuve mystique où l’être humain confronté à l’immobilité découvre les limites de sa patience et de son système digestif. Les mômes hurlent, les snacks de la station coûtent un rein, et toi, t’essaies de pas pleurer en te disant que c’est ça, les vacances, la vraie vie, la récompense de ton labeur.
Puis tu arrives enfin. Enfin… Tu trouves le camping, le gîte, ou l’hôtel réservé six mois avant sur une appli douteuse, et tu découvres que « vue mer » voulait dire « entre deux containers », que la clim fait un bruit de tracteur, et que le wifi fonctionne uniquement si tu lèves le bras gauche et récites l’alphabet à l’envers.
Et pendant ce temps, les voisins de location, eux, ont déjà sorti la plancha, les enceintes Bluetooth et leur playlist « tubes de l’été volume 43 ». T’as pas encore défait tes valises que t’as envie de te barrer.
Le Verdict :
Le départ en vacances, c’est l’ultime ironie de notre époque : on se crève pour partir, on s’épuise sur la route, on dépense une fortune pour se plaindre ailleurs, et on revient encore plus stressé, en se jurant que l’an prochain, « on restera à la maison, peinards ». Mais tu sais bien que tu referas exactement la même connerie l’été prochain, hein ?