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De l’huissier au pétrin : Christophe Garcia, le boulanger qui a fait lever sa carrière à Biarritz




Passer du marteau de l’huissier au rouleau de pâtisserie, il fallait oser. Christophe Garcia, ancien croque-note à Marseille, puis à Biarritz, a troqué les assignations pour des viennoiseries et les injonctions pour des baguettes au levain. Et le moins qu’on puisse dire, c’est qu’il a réussi à enfourner un sacré succès en lançant Le Fournil de la Baleine. Retour sur l’histoire croustillante d’un mec qui a su retourner la pâte à son avantage

Le parcours de Christophe Garcia, c’est un peu comme un pain bien travaillé : long, compliqué, mais avec un résultat qui régale. Avant de plonger les mains dans la farine, notre homme officiait comme huissier de justice. Après des années à frapper aux portes (et pas toujours avec des bonnes nouvelles), il décide en 2017 de changer de cap. Bye-bye les commandements de payer, bonjour les pains complets.

Il commence modestement, en reprenant une petite boulangerie de quartier à Biarritz, avenue Kennedy. Mais il ne s’arrête pas là. Avec une vision bien pétrie, Christophe transforme ce petit fournil en une institution locale qui compte aujourd’hui trois adresses, dont le fameux *Café de la Baleine*. Une reconversion qui, soyons honnêtes, met la baguette bien haut pour les autres.

Un pain qui vaut son pesant d’or

Au Fournil de la Baleine, on ne fait pas les choses à moitié. Ici, chaque miche raconte une histoire. Les pains sont le résultat de fermentations longues, avec des farines triées sur le volet. Mention spéciale pour le pain muesli, une véritable pépite pour les amateurs de graines et de fruits secs, et le gâteau basque cerclé de bois, conçu pour ne rien gâcher (ni les bords, ni l’appétit).

Christophe a voulu créer des produits qui aient une âme. Et visiblement, son approche séduit. La clientèle est aussi fidèle qu’un client d’habitué du PMU du coin, et les créations maison, toujours innovantes, donnent envie d’y revenir encore et encore.

À 200 mètres du fournil se trouve le Café de la Baleine, le cadet de la famille. Avec sa déco chaleureuse, ses jus de fruits pressés maison, et ses spécialités véganes, l’endroit est devenu le repaire des Biarrots et des télétravailleurs. Pas de chichis ici : on vient pour bien manger, bosser en paix (wifi à gogo et prises à disposition), et échanger quelques ragots avec son voisin de table.

Le café propose de tout : des petits-déjeuners à base des pains et viennoiseries maison, des plats inspirés des cuisines du monde, jusqu’aux casse-croûtes pour les pressés. À l’heure du goûter, les cookies maison et autres douceurs vous feront regretter de ne pas avoir pris une double ration.

Le choix du nom Le Fournil de la Baleine n’est pas un hasard. Cette appellation vient du bas-relief ornant un rond-point voisin, représentant un chasseur de baleines, clin d’œil à l’histoire maritime de la région. Mais au-delà de l’anecdote, c’est l’esprit de quartier qui anime Christophe et son équipe.

L’objectif était de recréer un lieu où les gens se sentent bien, où ils peuvent papoter comme autrefois dans les bistrots de quartier. Pari réussi : que ce soit pour un pain au levain ou une expo d’art contemporain dans la salle du fond, le Café de la Baleine est devenu un véritable carrefour de rencontres.

Une ambition qui donne du grain à moudre

Christophe Garcia ne s’arrête pas là. Avec sa femme Aurore, responsable de la programmation artistique du café, il voit grand. Entre événements réguliers, soirées jeux et ateliers, le lieu ne manque pas d’animations. Même les amateurs d’art contemporain y trouvent leur compte grâce au projet EXTRAIT.e.s, une programmation trimestrielle qui met en lumière des artistes locaux.

Si Christophe Garcia a quitté le monde de la justice, il a trouvé un autre moyen d’apporter du bonheur à son prochain. Chaque miche, chaque gâteau, chaque café servi raconte une histoire de passion et de partage. Avec ses créations uniques, son amour du métier et son esprit de quartier, il incarne la nouvelle génération d’artisans qui redonnent vie à nos villes.

Chers lecteurs, une halte au Fournil de la Baleine ou au Café de la Baleine s’impose. Une adresse qui prouve qu’avec un peu de farine, de levain, et beaucoup de cœur, cétacé pour transformer n’importe quel parcours en une recette réussie.

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