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Contrôle au Pays basque, les bus ont chauffé plus que le soleil

Mardi 20 mai, c’était pas jour de RTT pour les képis au Pays basque. Plus de 200 agents – flics, gendarmes, douaniers, Sentinelle et tutti quanti – ont mené une méga opération « contrôle des flux migratoires » dans les transports en commun. Bus, trains, gares… tout le monde a eu droit à sa fouille façon fin de festival. D’après la préf’, ça devient chaud bouillant : entre 2022 et 2024, la pression migratoire a doublé. Et comme 50% des “interceptions” se font dans les transports, les contrôles ont visé direct les lignes internationales. Ambiance carte d’identité et sac vidé à Saint-Jean-de-Luz.

Mais ça grogne sec côté assos. Plusieurs collectifs – Bizi Migrants, Etorkinekin, La Cimade et consorts – dénoncent des opérations qui selon eux font l’amalgame entre galère migratoire et criminalité. Et ils comptent bien le faire savoir ce vendredi 23 mai à 18h30 devant la sous-préf’ de Bayonne. Leur message ? “Des enfants, des femmes et des hommes fuient des enfers, pas pour piquer les carambars au Monoprix.” Pour eux, ce genre d’opération, ça sent la stigmatisation plus que la sécurité.

Pendant ce temps-là, la PAF (Police aux Frontières) signale des bagnoles transformées en boîtes de sardines : jusqu’à 20 migrants dans un neuf-places. C’est plus du covoit’, c’est du Tétris humain. Pas forcément plus de passeurs repérés, mais les combines se font plus serrées, avec des réseaux planqués jusqu’au Portugal. Bref, sur les routes du Sud-Ouest, ça roule moins pour les exilés… et ça chauffe pour les militants.

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