Cinq à la suite pour le CAC 40 : la Bourse s’offre un coup de poker gagnant




Le CAC 40 s’offre sa cinquième victoire de rang, Euronext se paye son entrée au club comme un proprio qui se sert un verre chez lui, Vetoquinol aboie plus fort que prévu, Ferragamo glisse sur ses mocassins, et la macro balance entre fringues trop chères et usines à l’arrêt. Bref, encore une semaine où la Bourse a joué au casino géant, et où chacun est reparti avec sa pile de jetons plus ou moins haute

Faut croire que le CAC 40 s’est trouvé un nouveau coach mental : après cinq séances d’affilée dans le vert, l’indice parisien a fini la semaine en mode marathonien qui tient debout avec deux cafés et trois clopes, juste assez pour afficher un +0,02 % à 7 825,24 points. Pas de quoi sabrer le champagne, mais assez pour clouer le bec à ceux qui voyaient déjà la place de Paris en rade. Sur la semaine, le pactole grimpe de 1,96 %, et ça, c’est toujours bon à prendre. Dans le reste de l’Europe, par contre, c’était plus ambiance ceinture serrée que pluie de billets : le FTSE a joué au yoyo (-0,11 %) mais s’est payé le luxe d’un record historique en séance, et l’EuroStoxx 50 a préféré camper sur place à 5 386 points. Quant aux Ricains, ils ont eu la gueule de bois : l’indice de confiance du Michigan a fait pschitt, et le Dow Jones a lâché un petit -0,39 %.

Euronext, le proprio qui s’invite à sa propre teuf

La vraie histoire croustillante de la semaine, c’est quand même Euronext. Le taulier de la salle, celui qui loue la piste de danse, a décidé de grimper lui-même dans le carré VIP du CAC 40. Avec un joli +0,58 % à 138,40 euros, le proprio a piqué la place de TP (ex-Teleperformance), recalé avec un -0,63 % à 63,22 euros. Comme dans les boîtes de nuit, t’as beau être un habitué, si t’arrives plus à payer la bouteille, on te vire du carré. Et là, Euronext arrive avec une capiboursière de 14,08 milliards d’euros, contre seulement 3,7 pour le sortant. Autant dire que ça change la déco. Stéphane Boujnah, le big boss, peut bomber le torse : entre la Norvège en 2019 et l’Italie en 2021, il a élargi le terrain de jeu comme un flambeur qui collectionne les tables de poker.

Vetoquinol, le véto qui soigne son portefeuille

Autre starlette de la semaine : Vetoquinol. Le labo vétérinaire a mis un coup de booster à son action, +11,23 % à 81,20 euros. Dans le haut du palmarès, le caniche se transforme en pitbull grâce à des résultats plus costauds que prévu. Au deuxième trimestre, les revenus ont grimpé de 0,1 % (127 millions d’euros), après une gamelle de 2,1 % au premier trimestre. Sur le semestre, ça limite la casse : seulement -1 % à 257,6 millions d’euros. Pas de quoi remplir les abreuvoirs de Wall Street, mais suffisant pour montrer que le chien a encore des crocs.

Ferragamo, les mocassins glissent sur la Bourse

Pendant ce temps, en Italie, Salvatore Ferragamo s’est vautré comme un top model en talons sur un podium trop ciré. -2,87 %, à 4,536 euros. La marque de luxe perd son directeur financier, Pierre La Tour, qui préfère aller compter ses billets ailleurs. Résultat : intérim assuré par Paolo La Morgia, en attendant qu’on trouve un nouveau patron. Déjà qu’ils cherchent un DG depuis mars, ça commence à faire beaucoup de chaises vides au sommet. Les investisseurs, eux, ont levé les yeux au ciel en mode “encore un sketch administratif”.

Les chiffres macro : la France fait ses comptes à la dure

Côté macro, c’était la fête du slip chez l’Insee. En août, l’inflation a repris un coup de fouet à +0,4 % sur un mois, après +0,2 % en juillet. Merci qui ? Merci les sapes. Les prix de l’habillement et des pompes ont flambé de +5,6 % (forcément, fin des soldes oblige). Les services ont continué à grignoter (+0,2 %), et la bouffe a repris sa marche en avant (+0,3 %). Seul l’essence a eu la décence de baisser (-0,2 %).

La production industrielle, elle, a pris une claque : -1,1 % en juillet, après +3,7 % en juin. On passe du sprint au mur en pleine gueule. Dans l’industrie manufacturière, même topo : -1,7 % après +3,5 %. L’Insee avait prévenu : fallait pas croire au miracle.

Côté commerce extérieur, petite éclaircie : le déficit se réduit à -6,5 milliards d’euros. Les exports montent à 51,2 milliards, les imports à 57,7. Pas de quoi pavoiser, mais ça évite de creuser encore plus le trou.

L’Allemagne garde la ligne, les Ricains dépriment

Chez nos voisins teutons, ça ronronne : inflation à +0,1 % en août, conforme aux attentes. Sur l’année, ça fait +2,2 %. Pas de grosse surprise, juste un boulot carré à l’allemande.

Aux États-Unis, par contre, c’est la soupe à la grimace : l’indice de confiance des consommateurs du Michigan dégringole à 55,4, contre 58,2 en août. Les traders ont tiré une tronche de lendemain de cuite. Forcément, ça a pesé sur le Dow Jones (-0,39 %). Quand la ménagère du Midwest arrête de croire au rêve américain, Wall Street a les genoux qui tremblent.

Enfin, sur le marché des changes, l’euro a fait profil bas : -0,16 % face au dollar, à 1,1718. Comme un boxeur qui baisse la garde face à un adversaire plus musclé, la monnaie unique a préféré encaisser sans broncher.


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