Chronique du Docteur Osasuna : “Halte au gras ! Mais gardons le goût…”




Beaucoup d’entre nous connaissent malheureusement le gras… Ce doux mot qui fait fondre un camembert, briller un magret et gonfler nos artères. Qu’on se le dise : le gras, c’est la vie ! Mais trop, c’est l’infarctus. Entre le croissant du matin, le sauciflard de l’apéro et le paquet de chips “juste pour accompagner le film”, nos artères bossent en heures sup’. Résultat : le cholestérol se met à danser la lambada dans nos veines et notre cœur crie “pitié !”. Mais pas de panique, on ne va pas virer ascète. Réduire le gras, ce n’est pas dire adieu au plaisir ; c’est juste apprendre à doser. Le secret ? Mettre un peu de jugeotte dans la poêle et de bon sens dans l’assiette

Mettons d’abord les points sur les « i » : sucre et gras ne sont pas les ennemis du peuple. Ce sont même des nutriments essentiels. Le problème, c’est qu’on les a transformés en squatteurs de placard. Le sucre se planque partout, du yaourt à la sauce tomate ; le gras lui, s’invite dans le moindre biscuit. Résultat : on ne mange plus, on lubrifie.

Le corps, lui, adore le glucose naturel, pas celui des sodas. Et il a besoin de bonnes graisses, celles qui nourrissent le cerveau et bichonnent les cellules. Mais quand ça déborde, ça encrasse. Trop de gras, et c’est le moteur qui grippe : artères bouchées, tension qui grimpe et cœur qui couine. En somme, l’excès de beurre finit toujours par mettre la santé en tartine.

Graisses : les bonnes, les brutes et les trans

Toutes les graisses ne se valent pas, loin de là ! Les bonnes copines viennent de la mer et des champs : poissons gras, huile d’olive, colza, noix… Celles-là sont riches en acides gras insaturés, les rock stars du bon cholestérol.

Les autres, les mauvaises, se planquent dans les viennoiseries industrielles, les plats préparés, les fritures, les snacks et les charcuteries. Saturées ou trans, elles encrassent le moteur et mettent la pompe à sang en mode ralenti.
Moralité : si ça croustille trop et que ça brille de graisse, méfiance. L’emballage ne ment jamais : un produit classé D ou E au Nutri-Score, c’est souvent la lettre de trop avant l’arrêt cardiaque.

Pas besoin d’un bac+5 en nutrition : pour bien manger, il suffit de savoir lire. Un petit tour dans les rayons et on déchiffre : si le sucre ou l’huile de palme squattent la première ligne, repose le paquet.
Plus un aliment est brut, plus il est franc du collier. Les fruits, légumes, céréales complètes et légumineuses sont les vrais piliers d’un régime équilibré.
Cuisiner soi-même, c’est reprendre le contrôle : on choisit la dose, la matière, la cuisson. Et on découvre qu’une poêle antiadhésive, c’est plus efficace qu’un régime miracle.

Graisses : en mettre juste un peu sous la dent

Les graisses végétales, c’est le top du top. L’huile d’olive, le colza ou la noix, on en met une larme, pas un bain. Le beurre, lui, on le garde pour le plaisir : une noisette sur des haricots, c’est mignon ; la plaquette sur la poêle, c’est criminel.

Le gras, c’est comme un bon vin : c’est la dose qui fait la différence entre le plaisir et la gueule de bois. Alors, on dose ! Une cuillère à soupe, pas la louche. On éponge l’excédent avec un papier absorbant, et hop ! la poêlée devient digeste sans perdre la saveur.

Viennoiseries : la pâtisserie sans la crise d’angoisse

Ah, les croissants du dimanche… Ces petits pièges dorés qui disent “je t’aime” à tes papilles et “je te hais” à ton cholestérol. Mais pas besoin de les bannir. Le secret, c’est d’en faire une fête, pas une habitude.
Une brioche moelleuse, un petit-beurre, une tarte aux fruits : autant de douceurs qui font plaisir sans graisser la patte du cardiologue.

Le plaisir, c’est comme le beurre : à étaler finement. Un croissant le week-end, deux biscuits en semaine, une part de gâteau quand il pleut, et le tour est joué. L’important, c’est d’équilibrer derrière : un repas léger, un fruit, un laitage, et on garde la ligne sans se transformer en ascète.

Charcuterie et fromages : le gras qui nous veut (presque) du bien

Difficile d’imaginer un apéro sans saucisson, ou un plateau sans fromage. Pourtant, c’est le couple infernal du gras : l’un te graisse les doigts, l’autre les artères. Mais bon, la vie sans camembert, c’est comme un film sans générique : fade.

Alors, on apprend à trier. Côté charcuterie, le jambon blanc, le bacon grillé ou la viande des Grisons font moins de dégâts que les rillettes ou le chorizo.
Côté fromages, on privilégie les pâtes molles ou fraîches : camembert, mozzarella, chèvre tendre. Les durs comme le comté ou le roquefort, c’est pour les grandes occasions, pas pour le casse-croûte quotidien.

Une ou deux portions par semaine, et le corps reste en paix. Et si vraiment le plateau t’appelle, compense avec des légumes ou du pain complet. On équilibre, on ajuste, on ne diabolise pas.

La cuisson, cet art de fondre sans fondre

La poêle dégoulinante d’huile, c’est fini. On apprend à cuisiner léger sans faire triste. Un poisson vapeur, un filet en papillote, un wok bien mené : voilà les nouveaux plats stars. La vapeur garde les nutriments, la papillote garde le goût, et le wok garde le fun.

Et pour relever le tout, rien de tel que les herbes et les épices. L’aneth sur le saumon, le thym sur la volaille, le cumin sur les légumes : ça fait voyager les papilles sans alourdir l’addition calorique.
Le gras, c’est bon pour les plats ; mais le goût, c’est encore meilleur quand il vient du parfum.

Les fibres, ces éponges à graisses

Pendant qu’on parle de réduire, n’oublions pas ce qu’il faut ajouter. Les fibres, ces héroïnes discrètes, capturent les graisses dans le tube digestif et aident à les évacuer.
Fruits, légumes, lentilles, haricots rouges, flocons d’avoine : tout ce qui croque ou gonfle aide ton corps à dire “adios” au mauvais cholestérol.
Une poignée d’amandes, un bol de pois chiches ou une soupe de légumes, et tu fais bosser ton système digestif comme une usine de recyclage.

Et si tu veux un coup de pouce, le thé vert, lui, fait le ménage dans le sang. Rien de magique, juste des antioxydants qui savent tenir le balai.

Les faux miracles et les vraies solutions

Les brûle-graisses, poudres de perlimpinpin et gélules miracles font rêver… jusqu’à la lecture de la notice. À part alléger le portefeuille, peu d’effet durable. Le vrai secret, c’est le mouvement.

Marcher, pédaler, nager, jardiner, danser le twist : tout ce qui fait bouger fait circuler le sang et entretient le bon cholestérol.
Le sport, c’est le dégraissant naturel du corps humain : pas besoin de se tuer à la salle, il suffit d’un peu de régularité.

Manger moins gras, ce n’est pas une punition. C’est juste apprendre à graisser la vie autrement : avec un filet d’huile d’olive, une cuillère de bonne humeur et une louche de mesure.
Le cholestérol, c’est comme un collègue envahissant : on le supporte mieux quand il reste à sa place.

Alors, pas de panique : gardons la poêle légère, la fourchette joyeuse et le cœur vaillant.
Et souvenez-vous : mieux vaut un bon gras bien choisi qu’un régime mal digéré.


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