Ne vous fiez pas à son titre bucolique : ce roman ne sent pas la rose, mais plutôt la vie dans ce qu’elle a de plus désarmant, de plus tordu, et parfois de plus doux.
Valérie Perrin nous sert une gardienne de cimetière aussi lumineuse qu’un bouquet de tournesols au mois de novembre : Violette Toussaint, dont le prénom fleure bon la poésie, enterre les vivants comme les morts.
C’est un roman plein de secrets, de drames, de renoncements, de retrouvailles, et d’un nombre impressionnant de flashbacks (attention à ne pas s’y perdre comme dans un labyrinthe municipal).
Mais on se laisse emporter par cette écriture douce-amère, entre deux enterrements et trois souvenirs douloureux, avec cette étrange impression de lire un roman feel-good… sur la mort. Oui, c’est un tour de force. Et non, vous n’êtes pas prêts.
Le saviez-vous ?
Avant de devenir écrivaine à succès, Valérie Perrin était… photographe de plateau. C’est d’ailleurs en accompagnant son compagnon, le réalisateur Claude Lelouch, sur les tournages, qu’elle s’est mise à écrire. Elle notait des idées dans un petit carnet pendant les pauses café (oui, littéralement entre deux prises).
Et le plus drôle ? Son premier manuscrit a été envoyé à l’éditeur sous le nom de… Claude Perrin. Histoire de ne pas se faire rejeter à cause d’un prénom trop féminin ? Non. Elle a juste mélangé son nom et celui de son compagnon, par timidité. Résultat : c’est Claude Perrin qui a été publié. Et depuis, Valérie est sortie de l’ombre… en pleine lumière.
Le chat du jour :
Qui d’autre que le grand, l’illustre Mani pour présenter ce livre ? Hautain, arrogant, indépendant et pourtant délicieusement attachant, il est le mâle alpha de la maison. Les câlins, c’est quand il veut, lui ! Il adore marcher, et on se surprend à l’imaginer dans le cimetière de Violette Toussaint…