CAC à l’affiche : le blockbuster qui se paie la plus belle semaine depuis fin avril




Cette semaine, le CAC 40 a fait son grand retour sur le devant de la scène, façon star de cinéma qui débarque au festival de Cannes avec un sourire Ultra Brite et un portefeuille gonflé comme un budget Marvel. +2,61 % en cinq jours, 7 743 points au compteur, et une performance digne des plus beaux plans-séquences de la place parisienne. Derrière la caméra ? Un scénario mêlant coups de théâtre trumpiens, rebond technique, caméos inattendus et dialogues surréalistes sur les droits de douane. Installez-vous dans votre fauteuil : séance critique d’un marché qui a décidé de jouer les premiers rôles

Générique de début : Le CAC 40 sort du bide de la semaine dernière

La semaine précédente, c’était un navet complet. Le CAC 40 avait pris une claque de 3,68 %, plombé par un rapport mensuel sur l’emploi américain plus fade qu’un café décaféiné. Les investisseurs, en mode figurants grognons, s’étaient fait la malle avant même le générique de fin. Mais voilà que, cette semaine, notre vedette parisienne a retrouvé son plus beau costard trois pièces et son sourire Colgate : +0,44 % vendredi, +2,61 % sur l’ensemble de la semaine. Une performance qui n’avait pas été vue depuis fin avril, et qui fait passer le marché d’un film d’auteur déprimant à un bon vieux feel-good movie.

Acte I : Le rebond façon remake hollywoodien

Comme tout bon blockbuster, l’histoire commence par un remake. Après la descente aux enfers de la semaine dernière, les indices européens se sont repris comme un acteur qui tente un come-back après une décennie de rôles pourris. À Paris comme ailleurs, on a vu un scénario identique : petit rebond technique, dialogues apaisants des analystes et ambiance “tout va bien, circulez”. Les investisseurs ont joué la carte de l’optimisme, estimant que le pire avait déjà été tourné.

Scène d’action : Trump sort les gros calibres

Mercredi, coup de théâtre : Donald Trump, réalisateur-star du drama économique, annonce une taxe de 100 % sur les puces et semi-conducteurs. Pas besoin de patxaran pour avaler ça : c’est du lourd. Le Président US, micro en main et Tim Cook dans le champ, lâche : “Si vous fabriquez aux États-Unis, pas de frais. Sinon, on vous matraque comme dans un mauvais buddy movie des années 80.

Apple, grâce à ses 100 milliards d’investissements promis sur le sol américain, s’offre donc une exonération, comme l’acteur principal qui échappe à la prison grâce à un coup de fil au producteur. Même topo pour TSMC, le géant taïwanais : avec ses usines made in USA, il sort du champ des surtaxes, et ses actions s’offrent un petit travelling avant +5 % à Taipei.

Dialogues absurdes et suspense fiscal

Le locataire de la Maison Blanche ne se contente pas de balancer la menace : il promet aussi des représailles XXL pour ceux qui ne respecteraient pas leurs engagements de tournage… pardon, de production. En résumé : si vous aviez promis de tourner votre blockbuster industriel aux États-Unis et que vous partez finalement filmer à l’étranger, attendez-vous à un retour de bâton façon série B punitive.

Scène romantique : Trump et Poutine à l’affiche

Autre élément du scénario : l’annonce d’une rencontre entre Trump et Vladimir Poutine pour causer Ukraine et, peut-être, accoucher d’un accord de paix. Ici, on est dans le registre “romcom géopolitique” : deux personnages que tout oppose, un décor tendu, et un public qui se demande si tout ça ne va pas finir en eau de boudin. Pour les marchés, c’est une note d’espoir, un peu comme si on annonçait la suite d’un film culte : on se méfie, mais on réserve quand même sa place.

Le twist surprise : la Fed change de casting

Suspense dans les couloirs : Adriana Kugler, membre de la Réserve fédérale américaine, démissionne sans prévenir. Trump, toujours dans le rôle du producteur omniprésent, dégaine aussitôt le nom de Stephen Miran pour la remplacer. L’homme, déjà président du Comité des conseillers économiques de la Maison Blanche, est favorable à une baisse rapide des taux d’intérêt. Traduction : les investisseurs, qui rêvent de crédits moins chers, voient ce recrutement comme l’arrivée d’un scénariste prêt à écrire un happy ending à leur goût.

Acte II : La Banque d’Angleterre joue la scène vintage

Pendant ce temps, à Londres, la Banque d’Angleterre enfile ses gants blancs et sort une vieille ficelle scénaristique : baisse de 25 points de base de son taux directeur, à 4 %. Pas un grand plot twist pour les spectateurs, mais de quoi calmer le jeu monétaire. L’inflation ? Après avoir tutoyé les 11 % en 2022, elle revient vers un modeste 4 %, avec un objectif de 2 % dans les prochains mois. Autant dire que la vieille dame de Threadneedle Street a sorti le plan de tournage des années 90, sobre et classique.

Les seconds rôles qui crèvent l’écran

Sur le plateau parisien, ce sont les banques et l’automobile qui ont assuré le spectacle. Les valeurs financières se sont prises pour les James Bond du CAC, carburant à l’adrénaline des taux. Les constructeurs auto, eux, ont fait ronfler le moteur et levé le pied sur le frein, attirant les caméras avec un jeu bien huilé.

Analyse critique : un scénario qui tient la route

Le film boursier de la semaine fonctionne grâce à un montage bien rythmé :

  • Un opening dramatique (les pertes de la semaine dernière)
  • Un rebond cathartique (les indices qui reprennent de la hauteur)
  • Un méchant charismatique (Trump et ses surtaxes XXL)
  • Des sous-intrigues politiques (Trump-Poutine, Fed)
  • Un twist monétaire (BoE)

Ce n’est pas du grand art façon Palme d’Or, mais ça reste un divertissement efficace pour les investisseurs en mal de sensations fortes.

Bande-annonce pour la semaine prochaine

Le teaser laisse entrevoir plus de scènes d’action : négociations sur les droits de douane, déclarations de la Fed, peut-être même un dialogue improvisé entre Trump et Poutine. Les spectateurs du marché resteront scotchés à l’écran, prêts à acheter ou vendre leur ticket selon le bruit des coulisses.

Le CAC 40 signe sa meilleure prestation depuis fin avril. Un scénario simple, des dialogues un peu surjoués côté Maison Blanche, mais un timing impeccable. Pour l’instant, les investisseurs en redemandent, quitte à ignorer que, dans ce genre de saga, le méchant revient toujours dans la suite.


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