Coup de froid sur les marchés ! Les Bourses européennes sont en petite forme, et ça se ressent jusque dans les portefeuilles des investisseurs qui voient leurs actions faire du toboggan. La faute à qui ? Aux tensions commerciales bien sûr ! À chaque tweet de Donald Trump, c’est une nouvelle poussée de stress pour la planète finance. Le CAC 40 a perdu 0,63 %, une chute qui fait grincer des dents, même si la semaine se termine sur un maigre +0,18 % – autant dire un pourboire. L’EuroStoxx50, lui, lâche 0,41 %, tandis que le Dow Jones fait une micro-descente de 0,19 % en fin d’après-midi. Pas de panique, on a vu pire… mais on a aussi vu mieux
Du côté des banques centrales, c’est le grand jeu de la chaise musicale, mais personne ne bouge. La Fed, la Banque d’Angleterre et la Riksbank suédoise ont décidé de ne pas toucher aux taux. La Fed, en particulier, maintient sa fourchette à 4,25 – 4,50 %, mais balance un petit avertissement : « L’incertitude autour des perspectives économiques s’est accrue. » En clair, c’est la pagaille, mais pour l’instant, on fait comme si tout allait bien. La banque centrale américaine prévoit d’ailleurs une inflation à 2,7 % et une croissance du PIB qui descend à 1,7 %. Pas de quoi se réjouir… et encore moins quand Donald Trump remet son grain de sel en demandant à la Fed de baisser ses taux pour compenser les taxes qu’il a lui-même imposées. Une vraie partie de Monopoly où tout le monde veut jouer banquier.
Trump en mode bulldozer, l’Europe serre les fesses
On le savait déterminé comme un trader sur-caféiné, mais cette fois, Trump ne rigole plus : les nouvelles taxes douanières sur les importations européennes sont bien prévues pour le 2 avril. La Maison Blanche a confirmé la nouvelle, et autant dire que ça ne fait pas rire du tout du côté de Bruxelles. Christine Lagarde, la boss de la BCE, a fait les comptes : un tarif de 25 % sur les produits européens ? Bim, -0,3 point de croissance pour la zone euro la première année. Et si l’Europe riposte avec ses propres taxes ? On perd carrément 0,5 point. Un vrai coup de massue pour une économie qui peine déjà à retrouver son souffle.
Dans cette bataille commerciale où chacun tente de sauver ses miches, l’Europe joue la montre : la Commission a décidé de repousser à mi-avril ses contre-mesures contre les produits américains. Une manière de voir si Washington ne change pas d’avis… mais connaissant Trump, autant attendre que les poules aient des dents.

En Bourse, certains plongent… d’autres raflent la mise
Les entreprises cotées ne sont pas toutes logées à la même enseigne dans ce climat de tension. Chez Beneteau, c’est la soupe à la grimace : le spécialiste des bateaux de plaisance prend l’eau et finit lanterne rouge du SBF 120, après l’annonce de résultats décevants et de perspectives qui donnent envie de sauter par-dessus bord.
Côté aviation, ça ne vole pas bien haut non plus. Avec la fermeture de l’aéroport de Londres-Heathrow, à cause d’un incendie qui a déclenché une panne de courant, Air France et ADP plongent. Visiblement, les actionnaires n’aiment pas trop l’idée de voir des avions cloués au sol.
Mais pendant que certains rament, d’autres nagent dans le bonheur. Vetoquinol, spécialiste de la santé animale, a pris son envol sur le marché SRD. Pourquoi ? Parce que ses résultats annuels, bien que pas exceptionnels, étaient moins pourris que prévu. Dans le monde de la finance, ne pas trop décevoir, c’est déjà un exploit.
Avec un CAC 40 qui fait du yoyo, une Europe sous pression et un Trump en mode bulldozer, les investisseurs sont un peu comme des joueurs de poker face à un adversaire qui mise tout sur un coup de bluff. Les prochains jours risquent d’être tout aussi tendus, entre nouvelles annonces de taxes et possibles retournements de situation.
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