Du 6 au 8 juin, Ficoba redevient le QG des écolos, des bios, des végés, des sans-gluten, des tout-terrain du compost et autres militants du “manger-vrai”. Avec 85 exposants, des conférences, du yoga et des vélos d’occaz’, la 22ᵉ édition de Bioterra promet une belle bouffée d’air (non pollué). Un salon qui sent bon la chlorophylle et la révolution verte… avec le sourire en coin et les baskets dans la gadoue
Bioterra, c’est un peu Woodstock version compostable. Depuis 22 piges, le salon pose ses valises à Ficoba pour faire pousser les consciences. Du 6 au 8 juin 2025, ça va causer agriculture bio, circuits courts, bien-être, sobriété heureuse et autres douceurs de la planète. 85 entreprises ont déjà signé pour planter leur stand dans ce grand champ de l’écologie joyeuse, où l’on parle graines, gloubiboulga fermenté et zéro phyto entre deux postures de yoga.
Et au milieu du potager, ENEEK-Ekolurra, l’orga qui s’occupe de certifier ce qui pousse propre au Pays basque, a balancé ses chiffres. Et spoiler : y’a de quoi arroser ça (à l’eau de pluie, bien sûr).
Le bio pousse mais rame encore…
2024, année verte ? Pas tout à fait, mais y’a du mieux ! L’agriculture bio continue sa percée dans le Pays basque : +18 % de surfaces certifiées, soit 12 677 hectares au total. Ça commence à faire du champ, mais c’est encore loin du rêve mouillé du Pacte Vert Européen qui vise 25 % d’ici 2030. Pour l’instant, on plafonne à 6,7 %. Autant dire qu’on est encore en mode poussin bio dans un monde de poulets aux hormones ukrainiens.
Mais le dynamisme est là. 71 nouveaux producteurs ont rejoint la team des mange-tout-naturel, portant le total à 768. C’est pas l’armée du bio, mais c’est une belle brigade. La province d’Alava mène la danse, surtout dans la vigne, pendant que le Gipuzkoa cartonne en élevage pépère et que la Bizkaia, elle… ben, elle souffle un peu dans la corne de brume (–3 % d’opérateurs, aïe).
La plus grosse baffe verte, elle vient des pâturages (+19 %) et des vignobles (+19 % aussi). Des vaches peinardes et du raisin qui picole pas de pesticides : que demande le peuple ? L’Alava reste le boss du terrain bio avec 6 579 hectares certifiés. La Bizkaia et le Gipuzkoa suivent derrière, chacun à son rythme.
Mais faut pas croire, tout n’est pas au vert fluo. L’horticulture et les cultures extensives tirent la tronche, avec des baisses de 10 et 7 %. Les légumes peinent à trouver leurs racines dans le tout-bio… alors que pourtant, ils ont la patate !
Le moteur de la vérité bio
Besoin de shiitaké bio pour un apéro feng shui ? D’un œuf de poule bleue pour pimper vos pancakes du dimanche ? Direction le moteur de recherche magique lancé par ENEEK. Il vous file tout le bottin vert du coin, des œufs au kombucha en passant par les savons qui sentent la lavande de l’effort durable.
Ça se passe sur https://sareko.net/#/
Avec ça, plus d’excuse pour se goinfrer de nuggets chlorés. Le bio du coin, c’est maintenant et c’est traçable.

Bioterra, c’est une expérience immersive
Attention, à Bioterra, on ne se contente pas de distribuer des tracts en papier recyclé. C’est le grand chelem de l’écologie tous azimuts. Enfilez vos tongs éthiques, et hop :
- Conférences pour s’éduquer sans bâiller,
- Démonstrations culinaires pour baver sans culpabiliser,
- Ateliers zen pour se reconnecter (à soi, pas au Wi-Fi),
- Stands de cosmétiques bio pour briller sans polluer,
- Décryptage des ondes électromagnétiques pour éviter de finir en steak 5G,
- Documentaires pour se prendre une claque visuelle,
- Et bien sûr, le mythique Yoga Day : on s’étire, on respire, on s’harmonise avec Gaïa entre deux stands de graines germées.
Bref, c’est le festival de Cannes de l’écolo-rigolo, sans les paillettes mais avec des lombrics.
Gazteak On : les jeunes mettent les mains dans le cambouis vert
Bioterra, c’est aussi une pépinière d’idées. Cette année, le salon remettra les prix Gazteak On, dans le cadre du projet transfrontalier Ideiak 2024. Derrière ces noms qui claquent, une belle idée : faire phosphorer les lycéens de la région Bidasoa-Txingudi sur le thème de l’alimentation durable.
15 projets ont été soumis sous forme de vidéos par des élèves qui en ont sous le béret. Deux prix seront décernés : un par des experts du cru, l’autre par le vote populaire en ligne (ouvert jusqu’au 25 mai sur www.gazteakon.eus).
Un bon moyen de semer des graines dans les cerveaux en jachère et d’arroser l’avenir à grands coups d’idées neuves.
Merka2dasoa : pédaler, c’est recycler
L’autre star de Bioterra, c’est le marché du vélos d’occaze Merka2dasoa, qui revient pour une deuxième édition. Si ton biclou rouille dans le garage, c’est le moment de le ressortir et de lui filer une deuxième vie.
Tu peux même déposer ta bécane dès la semaine précédant le salon. Objectif : pédaler pour la planète, éviter les déchets et filer un coup de pouce à ceux qui veulent rouler propre sans se ruiner. On échange des vélos, pas des points carbone.
Infos pratiques (à coller sur ton frigo aimanté écolo)
Dates : du 6 au 8 juin 2025
Lieu : Ficoba, Irun (juste après la frontière, là où l’air sent la chlorophylle)
Horaires :
- Vendredi & samedi : 10h à 20h
- Dimanche : 10h à 19h
- Entrée et parking : gratos, parce que l’écologie, c’est pas que pour les CSP++
Bioterra, c’est une ruche d’idées, un potager d’initiatives, un spa pour l’esprit, une bouffée de vert dans un monde qui fume encore un peu trop. Que tu sois néo-écolo, permaculteur de balcon, végan relou ou juste un visiteur anonyme curieux de vivre autrement, chausse donc tes sandales biodégradables et va faire un tour à Ficoba. Histoire de mettre un peu de compost dans tes habitudes et beaucoup de sens dans ta consommation.
Et rappelle-toi : quand c’est vert, c’est mieux — sauf quand c’est de la mayonnaise.
Discover more from baskroom.fr
Subscribe to get the latest posts sent to your email.